Une interprétation politique de la représentation pontificale en Syrie et au Liban : Frediano Giannini et les Églises orientales face au mandat français (1918-1936) - Sorbonne Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Social sciences and missions/Sciences sociales et missions Année : 2019

Une interprétation politique de la représentation pontificale en Syrie et au Liban : Frediano Giannini et les Églises orientales face au mandat français (1918-1936)

Édouard Coquet

Résumé

At the beginning of the French mandate in Syria and Lebanon, the Holy See develops new aims and means of action. We have studied them through the letters written to Rome by Mons. Frediano Giannini, vicar apostolic of Aleppo and apostolic delegate in Syria from 1905 to 1936. Giannini’s reports provide a good example of the way missionaries produce knowledge about Eastern Christian communities. He tells about the trials and migrations endured by them, thus taking part in the development of a new perception of Christian communities as persecuted minorities. Giannini turns to French authorities in order to defend Christians’ interests (both Catholics’ and Orthodox’). His position is ambiguous: he feels nostalgic about the traditional French protectorate, and in the same time involves himself in political matters, taking on part of the French former role. This ambivalence reveals the rise of a new pontifical policy, based on increasing autonomy and centralization.
Au début du mandat français en Syrie et au Liban, le Saint-Siège renouvelle ses objectifs et ses moyens d’action dans la région. Nous avons étudié ce mouvement à travers les lettres adressées à Rome par Mgr Frediano Giannini, vicaire apostolique d’Alep et délégué apostolique en Syrie de 1905 à 1936. Les rapports de Giannini constituent un bon exemple de la manière dont les missionnaires participent à la production de connaissances sur les communautés chrétiennes orientales. En rendant compte des épreuves et des migrations qui leur sont imposées, Giannini participe au développement d’une nouvelle perception de ces communautés, vues comme des minorités persécutées. Giannini sollicite les autorités françaises pour défendre les intérêts des chrétiens (à la fois les catholiques et les orthodoxes). Sa position est ambiguë : alors qu’il exprime sa nostalgie au sujet du fonctionnement traditionnel du protectorat français, Giannini s’implique lui-même dans le domaine politique et prend en charge une partie de l’ancien rôle des Français. Cette ambivalence révèle l’émergence d’une nouvelle politique pontificale, fondée sur un double mouvement d’autonomisation et de centralisation.
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Édouard Coquet. Une interprétation politique de la représentation pontificale en Syrie et au Liban : Frediano Giannini et les Églises orientales face au mandat français (1918-1936). Social sciences and missions/Sciences sociales et missions, 2019, 32 (3-4), pp.281-310. ⟨10.1163/18748945-03203005⟩. ⟨hal-02391678⟩
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