. Dans-le-contexte-français, Au début du XVIII e siècle, le réquisitoire contre l'art dramatique s'intègre à la Querelle des Anciens et des Modernes. Dans sa Poétique d'Aristote (1692), Madame Dacier défendait la tragédie, qui apprend à modérer les passions : loin de menacer la religion, le théâtre peut inciter à la vertu. Alors que le Discours sur l'origine de la poésie de Frain du Tremblay (1713) déniait au théâtre toute aptitude à réformer les moeurs, la Dissertation critique sur l'Illiade de l'abbé Terrasson (1715) affirmait les vertus des spectacles pour les gens du monde rétifs à l'instruction chrétienne. Conciliée avec l'usage des plaisirs

. Dans and . Dubos, défenseur des Anciens, aborde la musique antique à l'occasion d'une importante correspondance avec l'érudit Louis Ladvocat, passionné de théâtre et de tragédie antiques -correspondance dont il transcrit les résultats dans ses Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (1719)

, L'auteur des Réflexions critiques souligne à son tour le pouvoir de la musique : évoquant le bannissement, dans la République, de certains modes musicaux (ce que rapporte déjà Cicéron), l'abbé mentionne en outre Quintillien. Il rappelle sa critique de l'évolution de la déclamation musicale dans un sens « efféminé » et « lascif » : « après avoir décidé qu'il faut faire apprendre la musique aux enfants, il (Quintillien) ajoute qu'il n'entend point dire qu'il faille leur faire prendre le goût de la musique qui de son temps régnait sur la scène. Ses chants, continue-til, il recense les erreurs des Modernes qui se sont mépris sur le sens des termes et des pratiques antiques -ainsi « chant » en latin (cantus) pouvait-il signifier « déclamation, vol.48

M. Voir and . Moffat, , 1930.

. Dubos, III, section 5, p. 389 ; section 6. Dubos insiste contre Ladvocat sur la différence irréductible entre l'opéra et la tragédie grecque, Ecole Nationale des Beaux-Arts, 1993.

C. Voir and . Dubeau, De la musique des Anciens aux querelles sur l'opéra: la troisième partie des Réflexions critiques sur la poësie et la peinture de l'abbé Dubos, Parallèle des Anciens et des Modernes. Rhétorique, histoire et esthétique au siècle des Lumières, pp.175-194, 2006.

. Ibid, Voir Quintillien, Institution oratoire, trad, Les Belles Lettres, vol.31, pp.138-139, 1975.

. Castel-de-saint-pierre, Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l'Etat, in OEuvres diverses de Monsieur l'abbé de Saint Pierre, p.176

M. Montesquieu, L. Pensées, . Desgraves, and . Éd, , 1940.

M. Dans-le, Montesquieu nommait explicitement la France jusqu'à la révision marquée de la plume du secrétaire, pp.1745-1792

, De l'esprit des loix. Manuscrits, op. cit, p.464

«. Hume and . Du-commerce, Du nombre des hommes dans les nations anciennes » (1752), Essais et Traités sur plusieurs sujets, II, trad. M. Malherbe, 2009.

, IV, 8 ; voir VIII, 11 où le jugement dépréciatif sur l'homosexualité est réitéré

. Voltaire, Commentaire sur L'Esprit des lois, op. cit, pp.511-512

, Compagnonnage de guerriers, l'homosexualité grecque est associée à cette « société d'athlètes et de combattants » que Montesquieu veut faire apparaître aussi distante que possible du monde féminin des salons du XVIII e siècle français. A la noble émulation entre hommes, censée entretenir la vaillance et le courage, Montesquieu oppose les moeurs raffinées forgées en Europe grâce à l'émulation arbitrée par les femmes. Lié au monde clos des hommes, « l'esprit de la liberté grecque » n'est résolument pas « l'esprit de la liberté » française, forgé dans les salons où la galanterie forme la politesse, la sociabilité et le goût. Chez les modernes régis par le code de l'honneur, nul n'est besoin de censeurs : de même que le commerce, avait évoqué la pédérastie comme élément décisif de l'éducation spartiate, où les relations entre un homme mûr et un éphèbe de 15 à 18 ans étaient considérées comme élément décisif de l'éducation par l'émulation 63