. Saulnier-cite-ici-l'article-livre-de-lucien-febvre, D. Origène, . Périers, C. L'énigme-du, . Mundi et al., Calvin « n'ignorait pas, vol.II, pp.7-131, 1942.

P. Pantagruel and É. Champion, OEuvres en vers d'Étienne Dolet, « sous presse ». Voir de même son Pantagruel, p.p. LXVII, 1922.

D. Saulnier-sur-dolet and J. , Céard ne signale que deux publications furtives : « Étienne Dolet, poète méconnu », paru dans Les Nouvelles Littéraires du 26 septembre 1946 (n° 75), qui reprend certainement quelques éléments du livre avorté (nous reproduisons cet article infra en appendice 3), et « Une dissection de

. Pantagruel, Les esprits frondeurs donnaient au dieu chrétien le nom de Mercure, l'illusionniste : cf. le Cymbalum mundi. » Saulnier veut certainement parler du dieu-homme chrétien. Cette note peut bien avoir été rédigée avant le travail sur le théâtre de Marguerite ; mais le fait de l'avoir maintenue témoigne peut-être d'une hésitation résiduelle, Dieu ou Mercure : formule d'intention "lucianiste, p.77, 1946.

M. De-navarre and I. , La pièce daterait de 1536, selon Saulnier ; on la date plutôt aujourd'hui de 1534-35, Le Théâtre polémique français (1450-1550), pp.189-210, 2008.

. Ibid, Calvin (plutôt que Visagier) ». L'« enfance » de Calvin ne durera pas : dans son Introduction à Trop Prou, datable de fin 1544 ou début 1545, Saulnier fera entrer « Pocque et Quintin, que Calvin promet de poursuivre » dans la « troupe des enfants de la reine, On peut reconnaître, sous Janot, p.143

. Ibid, sq., spéc. p. 138. Dolet « en exil et en geôle », serait même principalement « la clef de, Introduction à Trop, Prou, Peu, Moins, p.144

, carillonner à Paris et à Lyon un livre vantant le silence ; et aussi que Des Périers devait être un homme incroyablement naïf ou maladroit pour ne pas s'apercevoir qu'il introduisait dans ses dialogues une myriade d'ambiguïtés susceptibles d'être fort mal comprises de ses contemporains, y compris les plus « évangélistes ». Mais pourquoi pas ? Le professeur Saulnier lui-même semble ne pas s'apercevoir qu'il reconstruit la « pensée directrice » du Cymbalum sur un « enchaînement » de quatre détails fort arbitrairement sélectionnés et commentés, de même qu'il ne réalise que la nouvelle école de pensée qu'il croit découvrir, à savoir l'hésuchisme, érigé par lui en « philosophie » dotée de « commandements » ou de « lois » propres (qui sont « Silence et Immunité ») 38 , a de fort relents monastiques et connote, dans les circonstances précises de sa naissance, D'aucuns critiques ont estimé que la meilleure façon de se taire ou, à tout le moins, de demeurer discret, aurait été de ne pas faire publier et, pour ainsi dire

, sq.). Il oublie de préciser que seul Pamphagus pense ainsi, et non son camarade Hylactor -Pamphagus qu'il est le seul critique à identifier à Des Périers, p.40

, Nous insérons cette note et les trois suivantes

V. Saulnier, . Rabelais, and .. .. Le-populaire, Saulnier lui-même signale cette publication, et son édition du Théâtre profane de M. de Navarre, à la fin de la 1 ère partie de son article sur « Le sens du Cymbalum mundi » (1951, art. cit.), p. 69 et n. 1 : « Qu'on me permette enfin de signaler les notes où, il y a quelques années, j'ai tenté de présenter dans ses grandes lignes une interprétation nouvelle du Cymbalum » : dans le Théâtre profane, il a « proposé de voir en Hylactor et Pamphagus respectivement Dolet et Des Périers » et dans « Rabelais et le populaire », il a « indiqué sommairement (s)a thèse ». Saulnier développera sa thèse sur « L'hésuchisme de Des Périers, pp.125-126, 1951.

, « pour l'Évangéliste, la loi du Silence est une loi expresse et rigoureuse. Tout effort de propagande est, par définition, pour lui, outrecuidant et stérile : la Grâce seule ayant l'efficace de convertir, et y suffisant. Il faut donc se taire. »), et dans diverses autres publications contemporaines, comme « Dix années d'études sur Rabelais » (art. cit, Une philosophie du quant à soi, pp.117-118

. «-l'humanisme-classique, Actes du Quatrième Congrès de l'Association Guillaume Budé, p.280, 1948.

. Dans-«-byzance, Jean Verpeaux évoque effectivement, p. 86, la « querelle de l'hésychasme ». On sait que celle-ci opposa au milieu du xiv e s. l'évêque de Thessalonique Grégoire Palamas et d'autres défenseurs de la tradition monastique, quiétiste, axée sur l'extinction des passions et la prière comme voies d'accès à l'énergie divine, à des modernistes plus rationalistes ou aristotéliciens, comme Baarlam et Akindynos, qui niaient la possibilité d'atteindre Dieu ici-bas. On voit tout ce que l'hésuchisme de Saulnier doit à cette hésychéia (ou tranquillité) orthodoxe, sans qu'il n'en dise mot, Bulletin de l'Association Guillaume Budé, VII, juin 1949, pp.82-94

«. Rabelais and . Le-populaire, , p.154

. «-une-philosophie-du-quant-À-soi, Si Saulnier refuse de reprendre le concept calvinien de nicodémisme, c'est assurément parce qu'il cherche à anoblir, Cavaillé : Dis/simulations. Jules-César Vanini, François La Mothe Le Vayer, Gabriel Naudé, Louis Machon et Torquato Accetto, pp.122-123, 2002.

, Exception faite du premier paragraphe évoquant « l'année Rabelais, 1953.

. Détaillons, pour plus de clarté, la composition du chapitre II sur « La génération de François I er » en 1942-1948 et dans les années suivantes, 1953.

. Marot, François Rabelais. 3. Calvin et la littérature militante. 4. Le débat de l'amour pur. 5. Marguerite de Navarre et ses amis. 6. Maurice Scève, 1962.

, Cette nouvelle version évoluera encore un petit peu dans la « 4 e édition revue, vol.1957

, Il ne mentionnera plus le Cymbalum comme l'oeuvre d'un conteur, mais en parlera seulement après les Nouvelles récréations. Il supprimera alors l'appréciation « dont plus d'une page est exquise ». C'est alors la précision « Mais, artiste adroit? » qui ouvrira le deuxième paragraphe et non plus « Voici le vrai sens de l'opuscule ». Enfin, Saulnier supprimera encore « si l'on peut dire » après « non interventionniste », et renverra in fine, en note, à son article de 1951 sur le sens du Cymbalum, Saulnier précisera l'aimable talent poétique de Des Périers en ajoutant : « ses vers sont d'un moraliste classique, 1957.

, avec un volume portant le même titre désormais numéroté « 1880 ». La collection se portait encore fort bien en ces années, aucune faille thématique n'était acceptable ; l'édition de 1980 sera revue et rééditée en 1987 et une dernière fois en 1995, voilà 25 ans : signe des temps. Signe d'une désaffection récente envers les Lettres classiques et signe d'un déclin de la collection, exposée désormais à la concurrence d'autres manuels et surtout à celle d'internet. Le commentaire concernant le Cymbalum se réduit à la portion congrue : dans un souschapitre portant sur les « Contemporains de Rabelais et disciples de Boccace », ce sont les Joyeux devis qui sont mis en vedette ; de nos quatre dialogues, on relève seulement, furtivement, « l'influence de Lucien, 1980.

, Signalons pour mémoire qu'en 1954, rendant compte du Budé und Calvin de J. Bohatec (1950) dans le Bulletin de l'Association Guillaume Budé (1954-2 p, p.114, 1953.

, Nous notons seulement qu'en 1967 (peut-être déjà en 1965, édition non consultée), la réserve d'attribution concernant les Nouvelles Récréations (peut-être imputables partiellement à Jacques Peletier et à Nicolas Denisot) passera en note de bas de page

O. Soutet, L. Littérature-française-de-la-renaissance, and P. U. Paris, , pp.49-50, 1980.

G. L'analyse-du-cymbalum-mundi-par and . Lanson, , pp.247-248, 1895.

, Jetant François I er , après la procession du 29 janvier, dans le catholicisme étroit et persécuteur, elle opère par contre-coup, pour la France, la première séparation des éléments jusque-là confus. Le protestantisme qu'on punit se précise et se détermine : l'année suivante va paraître l'Institution chrétienne. Désormais le temps des vagues tendances, des complexes poursuites est passé. Il faut être catholique avec le roi, ou protestant avec Calvin, L'année 1535 est une date décisive

M. and L. Vierge, Ceux qui ne veulent être rigoureusement ni protestants ni catholiques, les libres esprits qui repoussent tous les jougs et se sentent à la gêne dans toutes les Églises, les doux amis de la tolérance, qui mettent l'essence du christianisme dans la charité, les fougueux partisans de la bonne vie instinctive et naturelle, qui ne veulent point resserrer leurs désirs ni leurs jouissances, tous ceux-là désormais seront malheureux, s'ils ne sont bien habiles. Ils seront pris entre les deux dogmes. Despériers en fit l'épreuve

. Marot and . Navarre, Se détachant du même groupe d'érudits, collaborateurs tous les deux d'Olivétan dans la traduction de la Bible, Calvin s'en alla écrire le livre de la Réforme française, et Despériers quatre petits dialogues, obscurs et railleurs, où l'on entrevoyait ces choses graves : que la foi consiste à affirmer ce qu'on ne sait pas, et que nul ne sait ; que les théologiens ressemblent à des enfants « sinon quand ils viennent à se battre » ; que Luther ni Bucer ne changeront le train du monde, et qu'après comme avant eux, mêmes misères seront, et mêmes abus, Mais il fit cet étrange Cymbalum mundi, la première oeuvre française qui manifeste, entre les deux théologies également intolérantes, l'existence d'un tiers parti de libres philosophes

*. G. , Nous n'avons pas trouvé la 1 ère édition de 1894 mais supposons identique le passage que l'on trouve dans la 2 e (1895), que nous suivons [exemplaire de la B.I.U. de la Sorbonne, Réserve RXIX 6=49, Lanson est décédé en 1934, mais son Histoire de la littérature française lui survécut et l'édition Hachette de 1952, « remaniée et complétée pour la période 1850-1950 par Paul Tuffrau », comporte le même texte que celui que nous citons, pp.189-190, 1923.

. L'article-«-Étienne, . Dolet, V. De, and *. Saulnier,

J. Entre-rhône and . Fourvière, Si plein de ces pierres qui veulent qu'on parle d'elles. 3 août : comment ne pas songer qu'il y a exactement quatre siècles mourait l'un des grands champions de la Renaissance : Étienne Dolet, qui fut, un temps, le chef de l'équipe lyonnaise, à l'heure où Lyon devenait capitale de la France littéraire ? Qu'importe, pour aujourd'hui, ce que fut sa pensée. La meilleure manière de célébrer un centenaire, c'est d'évoquer du génie mort l'aspect le plus malheureusement méconnu. Dolet, poète. On aimerait, à muser à travers ses poèmes latins, sur lesquels il ouvrait sa carrière. Bien sûr, il est là bien des pièces de circonstances, au sens le plus limité du terme : des billets, des chansons à boire. C'était la règle, chez ces rimeurs néolatins, les rues assoupies de ce quartier Saint-Jean, si propice aux souvenirs de gloire

I. Pourtant and . Celui, Et puis, à un détour de page, tels accents de passion nue, bousculant l'érudition même pour parvenir, comme sans effort, à l'expression pathétique. Ainsi des vers à Maurice Scève, sur leur amitié, que nous tenterons de traduire : À ses erreur (et il en commit de toutes espèces, car ce fut un caractère difficile, un être insociable), Dolet n'a trouvé qu'une excuse : c'est qu'il se tuait de journées et de veilles laborieuses, à donner à la France des oeuvres qui relevassent l'honneur de ses lettres et la fissent l'égale d'Athènes et de Rome. Par un renversement capricieux des valeurs, Trop de vers empâtés dans la gangue : réminiscences mythologiques, cadences latines toutes faites

, Voltaire, fourbissant l'Essai sur les moeurs pour être immortel, tandis qu'il s'amuse à Candide : mais Candide immortel, et l'Essai oublié. Qu'importe la façon ? Ici ou là, Dolet avait atteint son but, qui fut toujours d'« étendre l'honneur de France et de sa langue ». Bien inspiré qui tente deux voies ! Il gagnera plus sûrement Rome

L. Verdun and . Saulnier,