A. Compagnon, La Troisième République des Lettres, De Flaubert à Proust, pp.3-26, 1983.

L. Causeries-du, , pp.38-55

«. Notamment-dans, Une ruelle poétique sous Louis XIV », Revue des Deux Mondes, 1839.

B. Voir and . Diaz, Ecrire à voix basse". L'écriture féminine selon Sainte-Beuve », Romantisme, vol.109, pp.81-97, 2000.

C. Beuve and É. B. De-fallois, , p.128, 1954.

, Nous relayons ici aussi la réflexion de D. Maingueneau : voir Le Contexte de l'oeuvre littéraire

. Énonciation and D. Paris, ainsi que Trouver sa place dans le champ littéraire, Paratopie et scène d'énonciation, 1993.

, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, vol.1800

D. Voir, . Maingueneau, . Fr, and «. Cossutta, Langages, vol.117, pp.112-125

V. D. Sur-ce-«-pacte-scripturaire-», L. Denis, and . Parnasse, , pp.237-254

D. Maingueneau, Contre Saint Proust, op. cit, p.69

V. Voir and A. Viala, Naissance de l'écrivain. Sociologie de la littérature à l'âge classique

. Minuit, Je sçay assez que ce glorieux titre n'est pas trop bien deû à un Homme qui n'a fait que des Sonnets, des Madrigaux et des Lettres. Mais [?] celuy qui fit un Chariot, qu'une Mouche couvroit de ses aîles, cet autre qui enferma l'Iliade d'Homère dans une coque de noix, les Peintres qui n'ont excellé qu'en Mignature, les Hantses et les Petitots, n'oseroient-ils se vanter d'avoir fait quelque chose de grand, quoy qu'ils n'ayent jamais travaillé qu'en petit ? Mais encore, quand par cette raison je ne meriterois pas le nom d'Autheur, j'ay crû que dans un temps où les titres sont à si bon marché, dans un temps où chaque Gentil-Homme a nom Monsieur le Marquis, [?] je pouvois bien aussi m'appeller Monsieur l'Autheur. J'ay crû enfin que dans un Païs où l'on soufre des Marquis sans Marquisats, et Chr. Jouhaud, Les Pouvoirs de la littérature. Histoire d'un paradoxe, 1985.

V. Fr, L. Yates, . Académies-en-france-au-xvi-e-siècle, and P. U. Paris, , 1947.

M. De and S. , Paul Pellisson et leurs amis, Les Chroniques du Samedi. Suivies de pièces diverses, pp.1653-1654, 2002.

, Éd. cit, pp.166-182

, Maillon tardif de cette tradition ouverte en France, L'inventaire détaillé de ces textes reste à faire

, À quoi s'ajoutent notamment, pour la même période, La Pompe funèbre de Voiture composée par Jean-François Sarasin (1649), la réplique de Charles Sorel au texte de Furetière (Relation véritable de ce qui s'est passé au Royaume de Sophie, 1659), le « songe d'Hésiode » publié au tome VIII de la Clélie de Madeleine de Scudéry (1658), l'« Extrait d'une lettre écrite du Parnasse, de Gachet d'Artigny prend appui sur les modèles offerts par la Nouvelle allégorique de Furetière (1658), les deux ouvrages de Guéret (Le Parnasse réformé, 1668 et La Guerre des auteurs Anciens et Modernes, 1671)

, Récit dont l'argument est vrai mais représenté sous la forme d'une fiction : cette catégorie, mise en place par Macrobe dans son Commentaire au songe de Scipion (I, 2, 6-9), affinait la tripartition instaurée par la Rhétorique à Hérennius (I, 13), distinguant l'argumentum (discours vraisemblable mais inventé) de la fabula (pure fiction) et de l'historia

M. Voir and . Farrell, Tallemant des Réaux : Portraitist, Gossip, Historian, Social Critic ? », Actes d'Athènes

. Tristan-l'hermite, . Tallemant-des-réaux, . Historiettes, . Fr, . Assaf et al., et R. Descimon, « L'exemplarité sociale des Historiettes de Tallemant des Réaux », dans Construire l'exemplarité. Pratiques littéraires et discours historiens (XVIe-XVIIIe siècles), dir. L. Giavarini, Éd. universitaires de Dijon, vol.XX, pp.181-195, 1993.

A. De-l'histoire-du-père and J. ,

. Pléiade, ) : l'exclamation qui scande ce récit (« Le pauvre homme ! ») aurait selon Tallemant fourni à Molière sa célèbre réplique du Tartuffe. Le même aller et retour entre littérature et fait réel s'observe encore -et ce n'est pas un hasard -chez Mme de Sévigné, recourant quant à elle au genre romanesque : voir R. Duchêne, « Signification du romanesque : l'exemple de Madame de Sévigné, pp.578-594, 1960.

L. Depretto, et L. Charles, « Les grands romans de Mme de Sévigné », Exercices de rhétorique, pp.285-295, 2015.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00695775

M. Sur, Ballin, « Les Historiettes de Tallemant des Réaux : manuscrit privé ou clandestin ?, RHLF, issue.2, pp.259-278, 2013.

V. Voir and . Maigne, Les Historiettes de Tallemant des Réaux : un immense discours rapporté », Actes d'Athènes, op. cit, pp.135-141

. Ph and . Labarthe, , p.301

L. Causeries-du, IX, pp.28-1853

X. «-une-ruelle-poétique-sous-louis, , pp.366-367

M. Grammont, M. De-sévigné, and . De-la-rochefoucauld, Proust ne s'y trompe pas, qui l'accuse de donner à « ses livres [?] l'air de salons en enfilade où l'auteur a invité divers locuteurs, qu'on interroge sur les personnes qu'il a connues, qui apportent leur témoignage destinés à en contredire d'autres » 48 . D'autre part, et de manière significative, elles perpétuent la sociabilité de ce « siècle de deux cents ans » 49 et en font entendre la voix perdue jusque dans le style adopté -celui d'un entretien familier entre honnêtes gens. Dans ces conversations prolongées par-delà les époques, le goût s'exerce à rebours de l'esprit de système prôné par les premiers promoteurs d'une histoire littéraire scientifique. Les « causeries » de Sainte-Beuve et autres « portraits » rejouaient ainsi, en toute conscience, les formes même sous lesquelles se présentaient les textes qu'il commentait. Qu'au nom d'une pensée de la Littérature comme Absolu 50 , elles aient quelques décennies plus tard fait l'objet d'une radicale contestation est bien l'indice que Sainte-Beuve ne l'y cherchait nullement. Toutes désuètes qu'elles nous semblent aujourd'hui, et sans reconduction possible à l'identique, ses analyses ont leur prix : elles nous rappellent ce que la littérature peut gagner à perdre sa lettre capitale, qu'elle n'est « classique » que sous condition historique, régulièrement et salutairement actualisée, Quant aux modalités éditoriales de ses publications, livrées semaine après semaine, elles ne sont pas, loin s'en faut, que l'effet de la montée en puissance des périodiques. D'une part, elles révèlent sa méthode tacite de lecture, imaginée comme une conversation continue : « il faut avoir causé avec des personnages comme Retz

L. Cours?-de, Collection Spoelberch de Lovenjoul, D 528, f° 311, cité par R. Molho, op. cit, p.368

, Contre Sainte-Beuve, éd. cit, p.134

, Un Siècle de deux cents ans ? Les XVII e et XVIII e siècles : continuités et discontinuités, dir. J. Dagen et Ph, 2004.

V. Ph, J. Lacoue-labarthe, L. Nancy, and . Littéraire, , 1978.