, Publiée par R. Fouët à titre posthume en 1627, deux ans après la mort de l'auteur

«. Voyez and . Antéros, qui avec des chaînes de roses, et de fleurs, lie les bras, et le col de la belle bergère Fortune, et puis les remet aux mains du berger, c'est pour nous faire entendre, que les mérites, l'amour, et les services de ce beau berger, qui sont figurés par ces fleurs

, Que si vous trouvez étrange que Antéros soit ici représenté plus grand que Cupidon, sachez que c'est pour vous faire entendre que l'amour qui naît de l'amour, est toujours plus grande que celle dont elle procède, pp.640-641

G. Voir-l'article-célèbre-de, . Genette, . Le, ». Dans-la-bergerie, I. Figures et al., , pp.109-122, 1966.

J. Ehrmann, Un Paradis désespéré. L'amour et l'illusion dans L'Astrée, 1963.

, Les épîtres à Henri IV puis Louis XIII qui ouvrent les deux premières parties du roman le placent sous les auspices des monarques de paix et de justice. Mais la quatrième églogue de Virgile rappelait que le retour d'Astrée, annonçant l'âge d'or, ramenait aussi le règne de Saturne, Jam redit et Virgo, redeunt Saturnia regna

L. Hylas and . Dans-le-roman, suscitant en retour celui de la petite communauté des habitants du Forez 36 . Raillant les « mélancoliques humeurs » 37 de son ami, Hylas, « monstre en amour, c'est-à-dire hors de la nature des autres amants » 38 prend en effet à contrepied la théorie de l'honnête amitié. Voué aux plaisirs charnels selon le programme de son nom 39 , l'inconstant berger se déclare prêt à laisser Sylvandre s'unir à l'âme de Diane

. Urfé, Désormais détachée de son arrière-plan médical, la mélancolie n'est plus une affection de l'âme et du corps. Les aimables rêveries qu'elle suscite n'ont rien de chagrin. L'ombre de Saturne a pour longtemps quitté le paysage romanesque. Elle reviendra hanter les Romantiques : mais peut-on encore nommer mélancolie le spleen qui ronge ce XIX e siècle ? 35 Paru à Rome en 1531, cet ouvrage n'a jamais été traduit en français, mais a suscité en son temps de vifs débats en Italie. S'appuyant sur la caution d'Aristote, il réhabilite le désir charnel (cupido) et la voluptas, Madeleine de Scudéry ne lui emprunte le climat mélancolique qui imprégnait son roman que pour en infléchir radicalement la valeur. Une génération plus tard, le temps n'est plus à la tonalité élégiaque. Les poésies et les lettres où les bergers épanchaient leurs tourments ont cédé le pas aux billets et pièces galantes qui émaillent parfois l'« histoire romaine » de Clélie, vol.40, pp.1654-1660, 2003.

, La culture italianisante de la famille d'Urfé, sa formation au collège de Tournon, et à un moindre degré la présence d'une édition lyonnaise parue en 1549 pourraient laisser penser que ces spéculations n'étaient pas tout à fait inconnues de l'auteur, même sans lecture directe de sa source savante. Un siècle après sa parution, L'ouvrage figurait dans les bibliothèques jésuites

D. Voir and «. Denis, honnête raillerie des conversations de L'Astrée », dans Par les siècles et les genres

.. É. Mélanges-en-l'honneur-de-giorgetto-giorgi, V. Schulze-busacker, . Fortunati, C. Paris, and . Garnier, , pp.273-283, 2014.

.. H. Ii, . Vaganay, and M. Lyon, , p.480, 1925.

. L'astrée, IV, vol.9, p.490

, La matière, en grec (hylè)

, Préface d'Ibrahim ou L'Illustre Bassa (1641), éd. C. Esmein dans Poétiques du roman. Scudéry, Huet, Du Plaisir et autres textes théoriques et critiques du XVII e siècle sur le genre romanesque, p.142, 2004.

. Clélie, éd. Ch. Morlet-Chantalat, vol.42, p.430, 2001.