. «-défense-de-la-poésie, Second traité. Quel langage la Cour parle ordinairement

, Une première version des trois traités que comporte cet ensemble avait été publiée, beaucoup moins développée, en 1619, Que la façon d'écrire des nouveaux écrivains ne ressemble qu'à soi-même, et dégrade la langue maternelle, surtout en la poésie? », dans Les Avis, ou les Présents de la Demoiselle de Gournay, pp.1626-1627

. Op and . Cit, 31 Ibid, vol.32, p.448

. «-défense-de-la-poésie, Premier traité », éd. citée, p.424

, « De la façon d'écrire de Messieurs l'Éminentissime Cardinal Du Perron & Bertaut, Illustrissime Évêque de Sées », éd. citée, p.747

, voir M. Huchon, « Le doux dans les rhétoriques et le poétiques françaises du XVI e siècle », dans Le doux aux XVI e et XVII e siècle

. Ecriture, Voir aussi La Douceur en littérature, Actes du colloque des 28-29 mars 2003, éd. M.-H. Prat et P. Servet, Lyon, Cahiers du GADGES, n°1, pp.239-260, 2003.

. Ch, L. Perelman, and . Olbrechts-tyteca, « La dissociation des notions détermine un remaniement plus ou moins profond des données conceptuelles qui servent de fondement à l'argumentation, La dissociation des notions, p.551, 2008.

. «-défense-de-la-poésie, , p.445

, illustre par l'exemple sa défense des métaphores contre la réticence croissante à leur égard, l'argumentaire plaide ainsi pour « l'esprit et la vie » de la langue française contre la fausse douceur de sa « politesse » 38 . Le passage mérite d'être cité au long : La vraie douceur des langues consiste en quelque esprit suave, et en un suc pénétrant et vif : permis à la politesse qui ne s'appelle pas douceur pourtant, de les accompagner si bon lui semble. Que d'autres y cherchent s'ils veulent le lait et le miel

L. Ainsi-donc, . Doux, and . Qu, un en ces prêcheurs de paroles miellées : et l'on voit que, prétendant forger des écrits doux par une telle méthode ou les instruire en l'âme de leurs clients, ils en forgent de chétifs ou de froids : et voit-on ensuite

. Dans-l'ardente-défense-d'une-poésie-inspirée, véritable « fille du Ciel [qui] possède la langue des Dieux » 41 , il faut lire plus largement l'idéal d'une langue littéraire libre « du joug de la [?] prose triviale, voire celle d'une conversation féminine » 42 , tous genres d'écrire confondus. On reconnaîtra dans la recherche d'une « vive expression des choses », incompatible avec le « dialecte mol et miellé » 43 , l'antique idéal de l'enargeia : rapproché de ces autres vertus du style également prônées par Marie de Gournay (abondance, vol.40

, Marie de Gournay anticipait ainsi avec clairvoyance sur les représentations de la langue française en langue-femme, vol.46

, Le terme garde encore ici sa pleine acception, en relation avec le verbe dont il est dérivé : de manière notable

. «-défense-de-la-poésie, Second traité », éd. citée, p. 448. « Enfin de quelle valeur, je vous prie, sont toutes ces douceurs et naïvetés qu'on nous prêche, pour nous servir de mire et de borne à parler ? » (ibid, p.446

, 41 Ibid, p.451

, Le sous-titre de ce second traité témoigne de cet élargissement : le terme d'écrivains a ainsi remplacé la première leçon du texte, qui portait poètes. 43 Ibid, p.449

, on ôtait à l'usage d'une langue quelqu'un de ces droits-ci, le haut & le bas, l'humble l'altier, l'enjoué le sérieux, le doux l'âpre, le délicat le majestueux, le mignard & le grave, pp.338-339

, Sur les positions littéraires de Marie de Gournay, voir aussi A. Uildriks, Les Idées littéraires de Mlle de Gournay, réédition de ses Traités philologiques des ?Advis et presens?, édition de 1641 avec les variantes des éditions de 1626 et de 1634, Voir l'analyse de M.-Cl. Thomine dans l'introduction aux OEuvres complètes de l'auteur, pp.44-55, 2002.

«. Lausberg and . Marie-de-gournay, Critique et création littéraires en France au XVIIème siècle, pp.117-128

. «-défense-de-la-poésie, Premier traité », éd. citée, p.426