Le Royaume enchanté
Abstract
Le coup d’État du 24 avril 1617 marque l’invention d’un nouveau personnage littéraire : le favori. Dès 1617, des fictions narratives transposent sous le voile de l’allégorie la funeste destinée de Concini et légitime, par leur discours pathétique et leur visée eschatologique, le geste royal. Cependant, à mesure que l’écho de l’événement s’éloigne, les romans prennent une tournure plus critique et déjouent les ressorts du discours et de l’interprétation historiographiques officiels. En tressant les strates temporelles, en entrelaçant fiction et référence historique, ils forgent de nouveaux concepts politiques et dessinent des filiations historiques significatives.