4-temps-traces-et-territoires-de-guerre - UMR 8138 Sorbonne, Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (CNRS / Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Université) Accéder directement au contenu

4. Temps, traces et territoires de guerre XIXe-XXe siècle



Face aux nouvelles formes de conflictualité en Europe et dans le monde, la définition du terme « guerre » doit être repensée.

L’originalité de notre approche consiste à travailler ensemble les deux notions de « guerre » et « traces de guerre » autour du triptyque : histoire(s), mémoire(s), représentation(s). La guerre est comprise comme un processus : du chemin vers la guerre à la guerre elle-même, à sa résolution, puis les processus de rapprochement et de réconciliation pour construire la paix, ainsi que leurs limites. Cette approche crée des dynamiques transdisciplinaires : des travaux communs associent politistes, juristes, archéologues, ethnologues, psychanalystes, théologiens, historiens d’art, spécialistes de littérature, écrivains, artistes et praticiens de la guerre (militaires, représentants de l’industrie d’armement, d’organisations humanitaires, journalistes).

Notre thématique se structure autour de quatre sous-thèmes. Nos travaux s’inscrivent dans une histoire sociale, politique et culturelle du fait militaire, voulant dépasser les couples antagonistes de guerre et paix, vainqueurs et vaincus, bourreaux et victimes pour penser les entre-deux.

4.1 Traces matérielles et immatérielles de la guerre
Ce thème analyse les dynamiques de construction des mémoires de la guerre à différentes échelles. La guerre est également envisagée par sa matérialité (objets, vestiges…) et le biais de la trace et de la mémoire. Les différents temps de la guerre sont saisis : de la montée des conflits à la guerre elle-même comme des après-guerres (processus de réconciliation imposant de repenser la guerre), dans les civilisations européenne, américaine et asiatiques.

4.2 « Faire la guerre ! » : conflictualités, conflits et espaces de la guerre du XVIIIe au XXIe siècle
L' approche comparée et croisée est privilégiée, en mettant en évidence les aires qui constituent un point fort de l’UMR, notamment la Russie et l’Europe médiane. Il s’ouvre aussi à l’espace des Amériques. La dimension opérationnelle, centrée sur le fait de guerre du champ de bataille et des espaces de la guerre, est retenue notamment par une approche d’histoire militaire. Il s’agit de penser la guerre elle-même (incluant la « guerre après la guerre », les guerres du XIXe siècle dont la guerre de Crimée, la guerre froide, la guerre coloniale, les formes de la guerre contemporaine, les marges de la guerre) dans une double direction : « l’art de la guerre » d’une part (matériels, doctrines, fronts) ; l’implication de l’État et le rapport au politique d’autre part.

4.3 Sociétés en guerre
Les études portent sur les sociétés en guerre et les sociétés de la guerre, à l’heure de la mort de masse et des nouvelles violences de guerre. Elles s’ouvrent à la perspective genrée de la société militaire comme de la société non-combattante. Elles prennent aussi en compte l’histoire technique des réseaux et communications en temps de guerre. L’histoire des mobilisations/démobilisations est appliquée à des études de cas nationales. Une attention particulière est apportée à l’histoire des populations confrontées aux expériences du nazisme et du communisme ainsi qu’à celle des blocus.

4.4 Écrire en guerre, écrire la guerre
Ce thème a pour ambition de contribuer sur une base à une histoire « par le bas » de l’Autriche-Hongrie à partir de ses sources écrites, en privilégiant celles qui sont contemporaines du conflit afin de limiter les effets de distorsion produits par l’éloignement ou les limites d’une réécriture parfois conditionnée par un récit héroïque ou victimaire de l’Entre-deux-guerres. Des publications sont en cours.

Le séminaire « Traces de guerre et de conflits : lieux et pratiques » constitue lui aussi un lieu d’échange entre spécialistes issus de différentes disciplines et des « praticiens ».

 

 

Responsables du thème n°4


Alya Aglan

 

Corine Defrance

 

Olivier Forcade

 

François-Xavier Nérard



 

Membres rattachés au thème n°4



Fabrice Jesné Paul Gradvohl Simon Perego Victor Louzon
Henning Fauser Emmanuel Destenay Canela Llecha Llop Arndt Weinrich
Hélène Harter Bernard Ludwig Alya Aglan Gérald Arboit
François-Xavier Nérard Thomas Vaisset François Pernot Elise Petit
Rainer Hudemann Simon Catros Corine Defrance Jérôme de Lespinois
Barbara Lambauer Fabrice Virgili