La vertu politique comme principe de la démocratie. Robespierre lecteur de Montesquieu
Résumé
Cette contribution se propose de montrer en quoi la défense de la cause du peuple et de la régénération de la nation conduit Robespierre à s’éloigner in fine des principes de l’un de ses mentors. L’Esprit des lois est
sans conteste l’une des œuvres majeures dans la formation intellectuelle de Robespierre, comme elle l’a été pour de nombreux artisans de la Révolution, comme Marat ou Saint-Just. Il convient donc de se demander à quelles conditions Robespierre a pu contrer les mises en garde de Montesquieu sur l’impossibilité de la vertu chez les modernes, dans le contexte singulier d’une consolidation de la Révolution contre la menace de rechute dans la tyrannie. Il va de soi, que Robespierre n’a pas été un Montesquieu, moins encore qu’un Rousseau « au pouvoir », dossier encore brûlant que nous ne rouvrirons ici que de façon très marginale. Robespierre construit, en fonction d’un contexte en constante évolution, une trajectoire politique qui lui est propre. Nous souhaiterions donc mettre à jour de véritables structures de pensées, qui ne sont certes pas projetées comme un a priori philosophique sur la matière ductile de l’histoire, mais conçues sous formes de « principes » et adaptées, sous formes de maximes, aux circonstances hic et nunc.
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