La contribution se propose d’établir un premier bilan d’une recherche exploratoire engagée en 2020. L’analyse géomorphologique a eu pour ambition d’évaluer les potentialités paléoenvironnementales de la confluence Seine-Mauldre dans une perspective géoarchéologique. Cet axe de recherche s’est articulé autour d’un triple objectif : (1) identifier les secteurs favorables à l’archivage de données sédimentaires à haute résolution temporelle et les processus géomorphologiques à l’origine de leur mise en place ; (2) tracer des pistes exploratoires pour les recherches futures en sélectionnant des zones clés pour des investigations plus approfondies et (3) guider les prospections archéologiques en cours et à venir. L’analyse croisée d’un modèle numérique de terrain à haute résolution (RGE Alti 1 m) et des orthophotographies de l’IGN (crues de la Seine de 1959 et 1982) a révélé, après géoréférencement et vectorisation dans un SIG, les traces probables d’un ensemble de paléoformes fluviales tardiglaciaires et/ou holocènes (paléochenaux, montille sablo-graveleuse) à proximité immédiate de l’emprise supposée de l’agglomération antique d’Épône. Parmi les perspectives qui se dégagent, on abordera l’intérêt de cet espace de confluence pour appréhender les formations fluviatiles quaternaires de la Seine et combler ainsi un angle mort de la recherche francilienne. Depuis les travaux fondateurs de F. Lécolle à la fin des années 1980 dans les méandres de Mantes, la géométrie et la chronostratigraphie des nappes alluviales du cours moyen de la Seine n’ont jamais été réexaminées à la lumière des acquis et outils de la recherche récente.