La concurrence proposition infinitive / complétive en quod ou quia dans les Sermons de saint Césaire d'Arles
Abstract
The aim of this article is to evaluate the frequency of the infinitive clauses functioning as objects (AcI: Accusatiuus cum Infinitiuo) used by Caesarius of Arles in his Sermons and to examine the contextual, syntactic and word order conditions of their utilisation.
The analysis of a number of texts shows that the AcI is still well represented at the end of the 5th and at the beginning of the 6th centuries, and that it coexists with quod and quia completive clauses, and that it seems that Caesarius can use either of these syntactic options indifferently, as shown by the couple formed by dicere quod ... (Serm. 5.3) and dicere […] mala uiris licere (Serm. 42.3). However, the AcI is generally used in clear and simple syntactic constructions, situated close to the governing verb which must be easily detectable.
But a closer look reveals that in many of these cases, the accusative subject of the AcI is a reflexive pronoun. One may wonder whether, at a time when the paradigm of pronominal verbs was being formed, such structures did not already contain this new pronominal type of verb and if they were not the beginning of French expressions such as: Il / elle se dit / s’est dit(e) capable de traiter cette question ("He / she says / said he / she was able to handle this issue").
Cet article a pour but d’évaluer la fréquence des propositions infinitives objets (AcI : Accusatiuus cum Infinitiuo) utilisées par Césaire d’Arles dans ses Sermons et d’examiner les conditions contextuelles, syntaxiques et tactiques de leur emploi.
Le dépouillement de quelques textes montre que l’AcI est encore bien représenté à la fin du Vème et au début du VIème siècle, et qu’il côtoie les complétives en quod ou quia, et que Césaire peut recourir indifféremment, semble-t-il, à chacune de ces options syntaxiques, comme le montre le couple formé par dicere quod … (Serm. 5,3) et dicere […] mala uiris licere (Serm. 42,3). Toutefois, l’AcI est généralement utilisé dans des constructions syntaxiques claires et simples, à proximité du verbe régissant, qui doit être facilement repérable.
Mais un examen plus approfondi fait apparaître que dans bon nombre de ces AcI, le sujet à l’accusatif est un pronom réfléchi. On en vient à se demander si, à une époque où se constituait le paradigme des verbes pronominaux, de telles structures ne contenaient pas déjà ce nouveau type pronominal de verbes, et si elles n’étaient pas à l’origine des tours français comme : Il / elle se dit / s’est dit(e) capable de traiter cette question.
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