Filiation and temporal novum: a case study of Insterstellar and Arrival
Filiation et novum temporel : le cas d’Interstellar et d’Arrival
Résumé
Interstellar (Christopher Nolan, 2014) and Arrival (Denis Villeneuve, 2016) each offer a remarkable example of the tension between the affective charge proper to character development – affection, dilemma, sacrifice – and the cognitive distancing proper to the novum they propose; a novum linked to temporality, but proposing a very specific version of the theme of time travel. Our objective here will be to determine in what way the dynamics of filiation – privileged links between a father and his daughter for Interstellar, between a mother and her daughter for Arrival – becomes an essential instrument for the comprehension of temporal displacements, by the characters themselves, but also and above all for the reception and the intelligibility of the paradoxical causality implemented, by the spectators. In these two films, the relationship to time is discreetly linked to the metaphor of emotional memory. This allows the directors to build on a common experience, which is the relative persistence of memories according to the emotional intensity attached to them. They thus construct both visually and narratively, cognitively and affectively, a seemingly elusive, yet intuitively conceivable novum through their filmic material.
Interstellar (Christopher Nolan, 2014) et Arrival (Denis Villeneuve, 2016) offrent chacun un exemple remarquable de mise en tension de la charge affective propre au développement des personnages – affection, dilemme, sacrifice – et de la distanciation cognitive propre au novum qu’ils proposent ; novum lié à la temporalité, mais proposant une version très spécifique du thème de voyage temporel. Notre objectif sera donc ici de déterminer en quoi la dynamique de la filiation – liens privilégiés entre un père et sa fille pour Interstellar, entre une mère et sa fille pour Arrival – devient un instrument essentiel pour la compréhension des déplacements temporels, par les personnages eux-mêmes, mais aussi et surtout pour la réception et l’intelligibilité de la causalité paradoxale mise en œuvre, par les spectateurs. Dans ces deux films, le rapport au temps est discrètement construit à partir de la métaphore de la mémoire affective. Cela permet aux réalisateurs de faire fond sur une expérience commune, qui est la persistance relative des souvenirs selon l’intensité émotionnelle qui leur est attachée. Ils construisent de ce fait à la fois visuellement et narrativement, cognitivement et affectivement, un novum apparemment insaisissable, et pourtant intuitivement concevable au travers de leur matière filmique.