L’Église incarnée : les fabliaux et les formes du sacrilège “personnel”
Abstract
The aim of this article is to reveal how the narration of the forms of 'personal' sacrilege and its consequences in Estormi, in The Four Priests, in the three versions of The Sacristan, in The Chaplain and in The Prestre comporté makes it possible to 'think without concept' (Florence Goyet) the way in which the Church becomes incarnate in order to engage in the organisation of earthly society. Indeed, these texts do not only reflect, in a specular movement (always debatable...) but also reflect on, through an intellectual operation - the but also reflect on, through an intellectual - albeit playful - operation, the possible drifts of this incarnation. Moreover, through the attacks committed by the corpus temporale on the corpus spirituale that they stage, these stories go as far as to destabilise the modes of articulation of the corporeal and the spiritual. They definitively inscribe in the register of the caroce those who, in the encompassing framework of the medieval system of representations, nevertheless belong to the spiritus.
Cet article a pour enjeu de révéler comment la narration des formes du sacrilège « personnel » et de ses conséquences dans Estormi, dans Les Quatre prestres, dans les trois versions du Sacristain, dans Le Chapelain et dans Le Prestre comporté permet de « penser sans concept » (Florence Goyet) la façon dont l’Église s’incarne pour s’engager dans l’organisation de la société terrestre. Ces textes, en effet, ne réfléchissent pas seulement, dans un mouvement spéculaire (toujours discutable…) mais réfléchissent
aussi sur, par une opération intellectuelle – quoique ludique – les possibles dérives de cette incarnation. Bien plus, à travers les attentats commis par le corpus temporale sur le corpus spirituale qu’ils mettent en scène, ces récits vont jusqu’à déstabiliser les modes d’articulation du corporel et du spirituel. Ils inscrivent définitivement dans le registre de la caroce qui et ceux qui, dans le cadre englobant du système de représentations médiéval, relèvent pourtant du spiritus.