The Korean Economic ‘Miracle’ between the State and the Chaebols (1953-Today)
Résumé
Together with Taiwan, South Korea is therefore one of the best illustrations of Rostow's theories. After Japan's economic takeoff, South Korea experienced another "Miracle. From the 1960s onwards, the country benefited from rapid economic development, based on the growth of exports and, with some delay, the domestic market for mass consumption. From the point of view of the dominant historiography, the most important factors of success were American aid and cooperation between the state and the large conglomerates (or chaebols). This is not untrue but must be qualified. The different experiences of the steel industry, shipbuilding and the automobile industry clearly point in this direction; on the contrary, the case of electronics leads us to relativize the importance of this link, as shown by the examples of LG and Samsung: two growth models have coexisted. The economic success of South Korea is largely due to a remarkable mobilization of human capital. The school and university system seems to have succeeded. Above all, South Korea has a massive research and development effort. At the microeconomic level, South Korea has benefited from the positive effects of international specialization, as shown by the example of shipbuilding or that of Posco, the fifth largest steel company in the world. At the same time, South Korea has made a successful breakthrough in the field of electronics, thanks to LG and Samsung. Today South Korea still benefits from strong assets: a good quality of life, an absolute priority given to new technologies, a voluntarist choice in favor of "green growth" and the growing strength of the Korean cultural model.
Avec Taiwan, la Corée du Sud est donc l'une des meilleures illustrations des théories de Rostow,. Après le décollage économique du Japon, la Corée du Sud a connu un autre "Miracle. À partir des années 1960, le pays a bénéficié d'un développement économique rapide, basé sur la croissance des exportations, et, avec un certain retard, du marché intérieur de la consommation de masse. Du point de vue de l'historiographie dominante, les facteurs de succès les plus importants ont été l'aide américaine et la coopération entre l'État et les grands conglomérats (ou chaebols). Cela n'est pas faux mais doit être nuancé. Les différentes expériences de la sidérurgie, de la construction navale et de l'industrie automobile vont clairement dans ce sens ; au contraire, le cas de l'électronique amène à relativiser l'importance de ce lien, comme le montrent les exemples de LG et de Samsung : deux modèles de croissance ont coexisté. La réussite économique de la Corée du Sud est en grande partie due à une remarquable mobilisation du capital humain. Le système scolaire et universitaire semble avoir réussi. Surtout, la Corée du Sud fournit un effort massif de recherche et de développement. Sur le plan micro-économique, la Corée du Sud a bénéficié des effets positifs de la spécialisation internationale, comme le montre l'exemple de la construction navale ou celui de Posco, la cinquième entreprise sidérurgique du monde. Dans le même temps, la Corée du Sud a réalisé une percée réussie dans le domaine de l'électronique, grâce à LG et Samsung. Aujourd’hui la Corée du Sud bénéficie toujours d'atouts forts : une bonne qualité de vie, une priorité absolue donnée aux nouvelles technologies, un choix volontariste en faveur de la "croissance verte" et la force croissante du modèle culturel coréen.