Renal-nerve ablation in patients with resistant hypertension: Caution is still needed - Sorbonne Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue La Presse Médicale Année : 2012

Renal-nerve ablation in patients with resistant hypertension: Caution is still needed

Dénervation rénale endovasculaire par radiofréquence dans l’hypertension artérielle résistante: La prudence reste encore de mise à ce jour

Résumé

The autonomic nervous system plays a major role in blood pressure regulation and pathogenesis of essential hypertension. Before the advent of orally active antihypertensive treatments, surgical sympathectomy was the only therapeutic option in severely hypertensive patients. It was effective in reducing blood pressure in half of these patients. However, this intervention was associated with high incidence of severe adverse events, including death. It was abandoned in the 1960s with the advent of effective and well tolerated antihypertensive drugs. In the 2010s, despite availability of multiple classes of antihypertensive agents, a significant proportion of patient have resistant hypertension, i.e. remain uncontrolled despite the use of optimal doses of three antihypertensive agents, including a diuretic. Catheter-based renal denervation is a new approach for the treatment of resistant hypertension developed since 2008. Clinical studies have shown that it decreases blood pressure on the short- and mid-term and has a good tolerability profile. However, the blood pressure response following this intervention has only been evaluated in a small number of highly selected patients in open-label studies and infrequent or delayed adverse events cannot be still fully excluded. Catheter-based renal denervation opens new interesting therapeutic perspectives. At this stage of development, the technique should still be evaluated before its widespread diffusion.
Le système nerveux végétatif joue un rôle majeur dans la physiopathologie de l’hypertension artérielle essentielle. La sympathectomie rénale chirurgicale était un traitement efficace chez la moitié des hypertendus sévères mais des effets indésirables rédhibitoires ont justifié son abandon dans les années 1960, avec l’arrivée de traitements médicamenteux de plus en plus efficaces et bien tolérés. Toutefois, un pourcentage non négligeable de patients hypertendus reste aujourd’hui encore résistant au traitement médicamenteux, c’est-à-dire non contrôlés par une trithérapie antihypertensive synergique, à doses suffisantes et comportant un diurétique. La dénervation rénale endovasculaire par radiofréquence est une nouvelle approche potentiellement intéressante chez ces hypertendus résistants. Cependant, cette technique n’a été évaluée qu’en termes de résultat tensionnel, par des études ouvertes conduites sur un petit nombre de patients très sélectionnés et avec un recul insuffisant pour écarter des effets indésirables rares ou tardifs. Les perspectives ouvertes par la dénervation rénale par radiofréquence sont intéressantes mais la réalisation de cette technique doit encore s’inscrire dans le cadre d’un processus d’évaluation et de recherche. L’implication du système nerveux végétatif dans la physiopathologie de l’hypertension artérielle (HTA) a été remise à l’ordre du jour par la publication des premiers résultats de la dénervation sympathique rénale par voie endovasculaire chez des hypertendus résistants [1] and [2]. Le système nerveux végétatif rénal comprend les voies efférentes sympathiques, qui proviennent des centres végétatifs et se dirigent vers les reins en passant par les ganglions sympathiques de T12 à L1, et les voies afférentes, qui se dirigent des reins vers les centres végétatifs hypothalamiques [3] and [4]. Les filets nerveux de ces deux voies cheminent dans l’adventice du pédicule artériel rénal. Le système efférent sympathique rénal joue un rôle majeur dans la régulation de la pression artérielle (PA) en stimulant : • la réabsorption de sodium par les cellules épithéliales tubulaires de l’ensemble du néphron ; • la libération de rénine par les cellules de l’appareil juxtaglomérulaire ; • une vasoconstriction artérielle rénale par l’intermédiaire des cellules musculaires lisses. Les afférences végétatives issues du rein participent également à la régulation de la PA en modulant l’activité sympathique globale de l’organisme, sous l’influence de stimulus mécaniques ou chimiques induits par exemple par l’ischémie rénale. L’hyperactivité sympathique résultante favorise l’HTA par ses effets rénaux, mais aussi cardiaques (augmentation du débit) et artériels (augmentation des résistances) [3]. Dans les modèles animaux d’HTA expérimentale à rénine élevée ou basse, la dénervation sympathique rénale par voie chirurgicale induit un déplacement de la courbe pression–natriurèse vers une excrétion augmentée de sodium pour chaque niveau de PA. Cet effet permet de retarder, voire de prévenir, la survenue de l’HTA [3].
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Dates et versions

hal-01171790 , version 1 (06-07-2015)

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Citer

Olivier Steichen, Marc Sapoval, Michael Frank, Guillaume Bobrie, Pierre-François Plouin, et al.. Renal-nerve ablation in patients with resistant hypertension: Caution is still needed. La Presse Médicale, 2012, 41 (4), pp.349-357. ⟨10.1016/j.lpm.2011.05.009⟩. ⟨hal-01171790⟩
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