New indicators for delay in initiation of antiretroviral treatment: estimates for Cameroon
Résumé
Objectif : Proposer deux nouveaux indicateurs pour évaluer l'accès au traitement antirétroviral (TAR) contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH): (i) le délai entre la séroconversion au VIH et le début du TAR, et (ii) le délai entre l'éligibilité au TAR et le début du TAR, appelé «délai écoulé avant le début du TAR». Estimer l'utilité de ces indicateurs au Cameroun.
Méthodes : Nous avons utilisé une régression linéaire pour modéliser le déclin naturel au fil du temps du nombre de lymphocytes T CD4+ (cellule CD4+) chez les individus infectés par le VIH. Le modèle a été conçu à l'aide de données provenant d'une cohorte de 351 individus de Côte d'Ivoire. Nous l'avons utilisé pour estimer le délai entre la séroconversion et le début du TAR ainsi que le retard dans l’accès au TAR sur un échantillon représentatif de 4154 individus infectés par le VIH ayant commencé un TAR au Cameroun entre 2007 et 2010.
Résultats : Au Cameroun, le taux médian de CD4+ au début du TAR est passé de 140 cellules 140 cellules/μl (intervalle interquartile, IQR: de 66 à 210) en 2007–2009 à 163 cellules/μl (IQR: de 73 à 260) en 2010. Le délai moyen estimé entre la séroconversion et le début du TAR est passé de 10,4 années (intervalle de confiance, IC, à 95%: de 10,3 à 10,5) à 9,8 années (IC à 95%: de 9,6 à 10,0). Le retard dans l’ accès au TAR est passé de 3,4 années (IC à 95%: de 3,1 à 3,7) à 5,8 années (IC à 95%: de 5,6 à 6,2).
Conclusion : Les estimations du délai entre la séroconversion et le début du TAR et du retard dans l’accès au TAR indiquent que les progrès accomplis au Cameroun sont insuffisants. Ces indicateurs devraient aider à évaluer l'efficacité des interventions de santé publique visant à accélérer l’accès au TAR
Origine | Publication financée par une institution |
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