Assemblages with bifacial tools in Eurasia (third part). Considerations on the bifacial phenomenon throughout Eurasia
Assemblages d’outils bifaciaux en Eurasie (troisième partie). Considérations sur le phénomène bifacial à travers l’Eurasie
Abstract
Eurasian bifacial series present some common features, but are chiefly characterized by wide-ranging diversity in terms of bifacial technology and blank types, whereas the heavy-duty component presents a limited number of types or categories. Heavy-duty tools are present throughout the geographical areas but the frequency of handaxes and/or cleavers is generally low, except in some regions, where they are made on flakes and/or cobbles/pebbles, on siliceous stones or other rock types. So far, it appears to be generally accepted that bifacial technology became widespread from 800 to 700 ka onwards, both for Europe and Asia, except for some earlier occurrences in the Levant and India. It would thus be reasonable to infer that bifacial technology first reached the Levant from Africa before moving toward Asia, then Europe. However, the existing data point to a much more complex reality, suggesting contemporaneous technological worlds, with or without links between them. In the state of current knowledge, and based on the methodology used for analysing lithic series, it is impossible to clearly argue in favour of either a unique phenomenon with movements of hominins or/and ideas from an African source, or to point to evidence of several onsets of bifacial technology over time on a local substratum. The palaeoanthropological background shows the difficulties involved in characterizing the few available hominin fossils and clearly relating them to bifacial technology. The current context suggests that each area should be analysed independently. Accumulative technological processes in some areas due to successive arrivals and the influence of the local substratum, and local onsets must be considered, as these contribute to the diversity of the strategies encountered and the varied forms of bifacial technology.
Selon les zones géographiques et selon les séries comparées, l’Eurasie livre des séries bifaciales qui partagent des traits communs, mais, dans le temps et dans l’espace, c’est la diversité qui les caractérise. Les outils bifaciaux sont toujours présents, mais avec des fréquences réduites. Ils sont façonnés selon des stratégies variées, sur des supports et des matériaux eux-mêmes variés. Les données récentes attestent qu’ils se généralisent à partir de 800 à 700 ka à la fois en Europe et en Asie, excepté quelques témoignages plus anciens au Levant et en Inde. Il serait facile d’admettre que la technologie bifaciale a tout d’abord atteint le Levant avant l’Asie orientale et l’Europe. La réalité est plus complexe, suggérant des mondes technologiques contemporains étant ou non en relation. Les données dont nous disposons ne permettent pas à l’heure actuelle de concevoir un unique phénomène ayant abouti à la diffusion d’un Acheuléen est-africain par des mouvements de populations ou d’idées. Selon les méthodologies employées, des preuves d’émergence locale ne sont pas toujours claires selon les zones géographiques, par manque de données ou de datations. Les données paléoanthropologiques confirment la difficulté de relier des hommes aux outils bifaciaux et à les nommer. La réalité est que chaque secteur doit être étudié indépendamment, certains livrant des « outils bifaciaux », d’autres des « bifaces ». Des transformations locales ou bien issues de l’influence de nouvelles idées ou de groupes humains différents sont autant de possibilités et scénarios pour expliquer la diversité des stratégies rencontrées, démontrant la plasticité de la technologie bifaciale
Origin | Publication funded by an institution |
---|
Loading...