The role of physicochemistry in urology and nephrology, selected results obtained during the last ten years
La place de la physicochimie en urologie et en néphrologie : le bilan de 10ans de collaboration entre physiciens, chimistes et praticiens hospitaliers
Résumé
Introduction: The presence of pathological calcifications, which can be either concretions or ectopic call for physicochemical characterisation techniques in order to define a significant diagnosis. The aim of this review is to present a set of characterisation techniques able to describe at the micrometer scale their structural and chemical characteristics and show their place at the hospital.
Method: Results already published in the last ten years based on characterisation techniques present in laboratories or specific to large-scale instruments are presented. Their usefulness for the clinician is discussed.
Results: The presence and role of heavy metals in urinary stones through data collected through μX-ray fluorescence is debated. If these data suggest a simple substitution process of calcium, recent data suggest that weddellite is associated to a Zn-rich environment, partly favoured by an inflammation process. Investigation on the chemistry and the structure of unusual deposits in kidney biopsies show a great chemical diversity of ectopic calcifications. Such diversity shows that staining procedures to characterize such deposits are obsolete. Finally, several diseases which can be assessed through techniques specific to large-scale instruments and defined by the clinician are presented.
Conclusion: The chemical and structural complexity of pathological calcifications call for a characterization through physicochemical techniques. Only such approach allows the clinician to define a significant diagnosis and to care the patient.
Introduction: Les calcifications pathologiques rénales qu’elles s’apparentent à des concrétions ou à des calcifications tissulaires impliquent de savoir déterminer correctement les composés chimiques qui les composent afin de porter un diagnostic menant à une prise en charge adéquate. Le but de cet article de revue est de dépeindre les techniques physicochimiques aptes à réaliser cette caractérisation structurale et chimique à l’échelle du micromètre et de montrer leur insertion au sein même de l’hôpital.
Méthode: Les résultats acquis ces dix dernières années utilisant des techniques de caractérisation de laboratoire ou spécifiques aux grands instruments comme le synchrotron Soleil ou le laboratoire Léon-Brillouin sont présentés. Leur pertinence dans l’activité du clinicien a été examinée.
Résultats: Le rôle des éléments traces dans la pathogenèse des calculs rénaux au travers de données acquises par fluorescence X est discuté. Si leurs propriétés catalytiques ne sont pas confirmées par les données expérimentales, l’analyse fine a dévoilé certaines particularités intéressantes concernant les teneurs en Zn des deux composés d’oxalate de calcium, i.e. whewellite et weddellite. En effet, les calculs de weddellite présentent des bipyramides aux angles et arêtes vifs susceptibles d’induire une inflammation tissulaire. L’analyse morphoconstitutionnelle des biopsies rénales dévoile une grande diversité chimique puisque 22 corps différents ont été identifiés. Cette diversité indique que les méthodes de coloration dont l’anatomopathologiste dispose sont insuffisantes pour caractériser ces corps. Enfin, nous énumérons différentes problématiques abordées par les grands instruments et définies par le clinicien.
Conclusion: La complexité structurale et la diversité chimique des calcifications pathologiques invitent à la mise en œuvre de techniques de caractérisation physicochimiques. Seule cette approche permet au clinicien la pose d’un diagnostic fiable et donc une prise en charge adéquate du patient.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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