Urfé, “peintre de l’âme” : les formes éloquentes du portrait dans L’Astrée - Sorbonne Université
Chapitre D'ouvrage Année : 2019

Urfé, “peintre de l’âme” : les formes éloquentes du portrait dans L’Astrée

Résumé

Urfé « peintre de l'âme » Les formes éloquentes du portrait dans L'Astrée Delphine DENIS Sorbonne Universités-Paris Sorbonne EA 4509 « Parle, afin que je te voie » : c'est à cette formule socratique 1 , passée en lieu commun de la littérature morale des XVI e et XVII e siècles, que Georges de Scudéry confie en 1641, dans la préface d'Ibrahim, l'une des tâches de la nouvelle poétique du roman qui s'élabore à la même période, et dont il est le premier à tenter l'exposé théorique. Son argument s'expose en deux mouvements successifs : Après avoir décrit une aventure, un dessein hardi, ou quelque événement surprenant, capable de donner les plus beaux sentiments du monde ; certains Auteurs se sont contentés de nous assurer, qu'un tel Héros pensa de fort belles choses sans nous les dire, et c'est cela seulement que je désirais savoir. Car que sais-je si dans ces événements la Fortune n'a point fait autant que lui ? si sa valeur n'est point une valeur brutale ? s'il a souffert en honnête homme les malheurs qui lui sont arrivés ? Ce n'est point par les choses du dehors ; ce n'est point par les caprices du destin, que je veux juger de lui ; c'est par les mouvements de son âme, et par les choses qu'il dit. 2
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Citer

Delphine Denis. Urfé, “peintre de l’âme” : les formes éloquentes du portrait dans L’Astrée. Les Portraits dans les récits factuels et fictionnels de l’époque classique, 2019. ⟨hal-02498767⟩
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