Cet article souligne l’importance accrue des visions intérieures dans les tragédies de Tristan. La grande variété de ces phénomènes irrationnels et leur emploi récurrent en font un élément constitutif de la dramaturgie tragique de l’auteur. Ces visions, qui signent la victoire des dérèglements de l’imagination sur la juste saisie du réel, sont pourtant ambigües : elles invitent tant à une lecture moralisatrice qu’à une lecture esthétique visant l’implication d’un spectateur qu’il faut ébahir.