The contribution of digital imaging to the study of a complex architectural setting: the stage of the ancient theatre of Orange (Vaucluse)
L’apport de l’imagerie numérique à l’étude d’un décor architectural complexe : le mur de scène du théâtre antique d’Orange
Résumé
The Augustan Theatre of the Roman city of Arausio (Orange, France) is the only one in the Roman West to have preserved its entire stage building; however, it is now completely stripped of the rich marble decoration that originally adorned it. While thousands of fragments of this decoration have survived, it is paradoxically difficult to propose a global restitution, due to the conservation conditions, the presence of ancient restorations and the extreme fragmentation of the remains. As a step of the new researches on the theatre undertaken in 2000, the use of digital imaging to study the figurative set has made it possible to overcome some of these obstacles: the digitisation and gathering of fragments of certain friezes in the same virtual space thanks to the development of a dedicated software tool has considerably facilitated observations, comparisons and restitution proposals. In a second step, the integration of these friezes into the orders of the scaenae fronscould be considered. Whether based on technical criteria (tool traces, fixing mortices, etc.), iconographic or stylistic criteria (determination of characteristic rhythms, volumetric comparisons, restoration of figurative sequences, etc.), the application of these technologies has not only provided an unparalleled visualization tool to date, but also allowed the multiplication of restitution hypotheses and their validation.
Le théâtre augustéen d’Orange est le seul dans l’Occident romain à avoir conservé l’intégralité de son bâtiment de scène ; il est cependant aujourd’hui entièrement dépouillé du riche décor de marbre qui le parait à l’origine. Alors que des milliers de fragments de cette parure nous sont parvenus, il est paradoxalement difficile d’en proposer une restitution complète, du fait des conditions de conservation, de la présence de restaurations anciennes et de l’état de fragmentation extrême des vestiges. Dans la continuité de la nouvelle étude du théâtre entreprise en 2000, le recours à l’imagerie numérique pour l’étude du décor figuré a permis de dépasser une partie de ces obstacles : la numérisation et la réunion des fragments de certaines frises dans un même espace virtuel grâce à la mise au point d’un outil logiciel dédié a facilité considérablement observations, comparaisons, rapprochements et propositions de restitution. Dans un second temps, l’intégration de ces frises aux ordres du mur de scène a pu être envisagée. Qu’elle se soit fondée sur des critères techniques (relevé des traces d’outil, des mortaises de fixation, etc.), iconographiques ou stylistiques (détermination de rythmes et d’alternances caractéristiques, comparaisons volumétriques, restaurations de séquences figuratives, etc.), l’application de ces technologies aura non seulement fourni un outil de visualisation sans équivalent jusqu’à présent, mais aussi permis la multiplication des hypothèses de restitution et leur validation sans avoir à manipuler ou à déplacer les fragments.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|