Le discours indirect en diachronie : l'évolution du réfléchi indirect en latin
Abstract
Un moment charnière dans l'histoire des textes latins fut situé par certains latinistes au +2 e siècle après J.-Ch. Ainsi at on pu écrire qu'Apulée représentait le début du latin tardif et que la transition vers le latin tardif se faisait au +2 e siècle après J.-Ch. ou à la fin du +2 e siècle. C'est notamment le cas des latinistes s'intéressant aux auteurs chrétiens : leur attention fut attirée par Tertullien parce qu'il est le premier auteur à nous fournir le vocabulaire technique spécifiquement chrétien ainsi que par l'auteur chrétien de la génération suivante, Cyprien, à la fin du +2 e et au milieu du +3 e siècle après J.-Ch. De ce fait, nous nous proposons d'examiner la situation du style indirect à cette période charnière. Notre corpus de départ est constitué par des traités de Cyprien, et essentiellement trois traités que nous avons pu examiner de près grâce aux traductions et aux avis de Michel Poirier : Ceux qui sont tombés (De lapsis), La jalousie et l'envie (De zelo et livore), La bienfaisance et les aumônes (De opere et eleemosynis). Nous ne prendrons pas en compte dans cette étude les passages de citations bibliques, où les faits linguistiques attestés sont si influencés par le texte grec qui servit de texte source, point de départ des traductions latines, qu'ils sont trop souvent en décalage avec les usages de la langue latine. C'est le parti adopté par la plupart des latinistes lorsqu'ils étudient un point précis de la syntaxe du latin chez ces auteurs chrétiens.
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