La théorie varronienne sur le domaine lexical et sémantique des termes latins indiquant le temps.
La teoria varroniana inerente al dominio lessicale e semantico dei termini latini indicanti il tempo (Varr. L.L. VI, 40).
Résumé
Pour donner un sommaire des problèmes envisagés par Varron nous pourrions reprendre le texte Varr. L.L. VI, 40 :
De multitudine quoniam quod satis esset admonui, de obscuritate pauca dicam. Verborum quae tempora adsignificant, ideo locus difficillimus e[tuma, quod neque his fere societas cum Graeca lingua neque uernacula ea quorum in partu memoria adfuerit nostra. E quibus, ut dixi, quae potuerimus.
Flobert traduit1: “Puisque j’ai donné assez d’informations sur leur nombre, je dirai peu de choses sur leur obscurité. Pour les mots qui indiquent par surcroît le temps [les verbes], l’étymologie constitue le point le plus difficile, parce qu’en général ils n’ont pas de relation avec le grec et que ne sont pas vernaculaires ceux de la naissance desquels notre mémoire a été témoin. Parmi eux, comme je l’ai dit, nous expliquerons ceux que nous pourrons.”
Selon Varron on peut parler de la multitudo de tels mots, mais leur motivation reste presque obscure du moment que nous n’en avons pas leur histoire ni à travers la comparaison avec le ‘monde grec’ (qui reste pour lui le monde linguistique privilégié sur le plan culturel), ni avec celui de la ‘mémoire populaire’ donné à travers les ‘expressions vernaculaires’ (vernacula).
Nous devrons donc comprendre ce qu’est pour Varron la ‘compétence linguistique’ d’un homme latin de son temps, ou – encore mieux – les ‘niveaux de langue’ des différents plans sociaux compris dans la ‘norme linguistique’ de la latinité.
D’ailleurs il semble se poser seulement un choix et une analyse des uocabula, c’est-à-dire des explications données avec une pure structuration lexicale, sans considérer ce qui peut être donné grammaticalement, c’est-à-dire avec des relations morphologiques et syntaxiques.
Donc dans le De lingua latina le lexique est analysé seulement comme réponse au langage de la ‘réalité objective’ et de son analyse, en laissant de côté soit la ‘déclinaison nominale’, soit la ‘conjugaison verbale’ et leur utilisation dans la ‘structure de phrase’, et la ‘communication en acte’. C’est pour cela que sa majeur préoccupation est donnée par la formation et relation lexicale, c’est-à-dire par les e[tuma.
Pour le lexique relatif aux ‘expressions et actions à notation temporale’, il serait inutilement prolixe en vouloir parler ici ; nous pourrions par contre considérer que Varron distingue entre un lexique urbanorum et celui des rusticorum (VI, 67), et qu’il conclus son ‘exemplification de la prose’ (en relation avec le temps) avec des citations du droit civil : Censoriae Tabulae (VI, 86-87) e Commentarii Consulares (VI, 88-89), en faisant un commentaire culturel plus que proprement linguistique, et en suite une simple liste de ‘dérivations du grec’ (VI, 96).
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