“It is fascinating to see how a web is woven, how a path of research unfolds or is cleared. I mean, collectively”. Interview with Isabelle Boisclair
« Il est fascinant de voir comment se tisse une toile, se déploie ou se défriche un chemin de recherche. Je veux dire : collectivement. »
Résumé
The interview reproduced below took place on July the 1st, 2021, by videoconference, due to the French-Quebec conversation and the pandemic context.
The conversation first focused on Isabelle Boisclair's career as a researcher. It seems to us that if we wish to study the “constellations” in this issue - of characters, authors, artists, titles - we must also trace the constellations constituted by gender studies research itself: in a way, those that allow the tracing itself to take place, the material and institutional basis of the reflections that have led us. It is therefore also a matter of recognizing the mixture of randomness, taste for knowledge, militancy and pleasure that little by little builds up our paths as researchers, the networks in which we are involved - or not -, the work that carries us forward and the way in which we re-imagine, in retrospect, this path.
L’entretien restitué ci-dessous s’est tenu le 1er juillet 2021, par visio-conférence — échange franco-québécois et contexte pandémique obligent. Nous faisons le choix de maintenir à l’écrit le tutoiement de l’échange.
La conversation a d’abord porté sur le parcours de chercheuse d’Isabelle Boisclair. Il nous semble en effet que si l’on souhaite étudier des « constellations » dans ce numéro — de personnages, d’autrices, d’artistes, de titres — il faut aussi tracer celles que constituent les recherches en études de genre elles-mêmes : en quelque sorte, celles qui permettent au tracé lui-même d’avoir lieu, la base matérielle et institutionnelle des réflexions qui nous ont porté·es. Il s’agit donc aussi de reconnaitre le mélange d’aléatoire, de gout du savoir, de militantisme, de plaisir, qui peu à peu construit nos parcours de chercheur·ses, les réseaux dans lesquels on s’inscrit — ou non —, les travaux qui nous portent et la manière dont on ré-imagine, rétrospectivement, ce parcours.