« HANG NOT ON MY GARMENTS » (I.III.474) :. Le vêtement comme enjeu et manifestation du pouvoir dans 'The tempest'
Abstract
The Tempest est une pièce politique, en grande partie structurée autour des diverses quêtes de pouvoir qui occupent les personnages. Dans ces quêtes de pouvoir, les vêtements jouent un rôle primordial. Des habits régénérés par l'eau de mer à la gabardine de Caliban, la pièce met en scène une garde-robe aussi diverse que symbolique. Dans The Tempest, le costume opère comme un révélateur chimique. Les appétits de pouvoir se dévoilent face à lui : prendre le pouvoir de l'autre c'est endosser ses habits ; voler ses vêtement c'est usurper son pouvoir. De l'aveu même du magicien, son pouvoir réside dans ses vêtements (« There lies my art », I.ii.25), voire il est ses vêtements. Cependant, cette matérialisation du pouvoir dans l'habit risque de fragiliser la République ; toute la sagesse de Prospero en tant que « philosophe-roi » à la fin de la pièce est donc de percevoir cette faiblesse et d'accepter de réactiver une véritable symbolique du pouvoir monarchique, loin de la matérialité ambiguë du vêtement.
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