Impact de traces d'oxygène sur la corrosion et le chargement en hydrogène dans les aciers en présence d'H2S
Résumé
Les solutions aqueuses modérément acides, contenant de H2S dissous présentent un risque élevé de corrosion et de fissuration pour les aciers peu alliés. Ce risque de fissuration est dû à la capacité de H2S de promouvoir l’entrée de l’hydrogène dans les aciers. Un grand nombre d’études sur le mécanisme de fragilisation par l’hydrogène des aciers en milieu H2S dans les environnements de pétrole et de gaz ont été effectuées, en raison de son importance pour ce secteur industriel. Dans de tels environnements, la présence d’oxygène est exclue. Des tests standardisés de vérification de la tenue des aciers à la fissuration ont été développés et publiés comme par exemple les méthodes NACE TM 0284 et NACE TM 0177. Afin d’être représentatifs des applications visées, ces tests doivent être menés dans des environnements exempts de pollution par l’oxygène. Les normes ne définissent toutefois pas de limite inférieure stricte à la teneur en oxygène. Or, s’il est généralement admis que la pollution par l’oxygène représente un facteur d’aggravation de la corrosion en présence de H2S, on note un manque de données expérimentales pour illustrer l’impact potentiel de petite pollution par l’oxygène sur la fissuration des aciers.
La présentation se focalisera sur l’interaction entre l’oxygène et H2S sur le comportement électrochimique d’un acier peu allié (fer Armco). Les réactions de surface dans de l’eau saturée en H2S avec ou sans pollution par l’oxygène seront étudiées par spectroscopie d’impédance électrochimique. Les résultats d’analyses de surfaces des coupons de corrosion après essais, seront aussi présentés. Enfin, les mesures de perméation d’hydrogène seront utilisées, afin d’évaluer l’impact de l’oxygène sur le chargement en hydrogène des aciers.