La table des matières à l'heure de la bande dessinée numérique (Les colloques / Fabula)
Résumé
Dans le cadre de la lecture numérique, la navigation est régulée par des tables des matières adaptées aux nouveaux supports, modifiant en profondeur les usages des livres traditionnels. Nous souhaiterions étudier dans cette intervention le cas des bandes dessinées nativement numériques (donc conçus premièrement pour une lecture numérique et non numérisées après leur publication papier), en nous intéressant aux différents modes de publication : blogs, applications mobiles, plateformes… La bande dessinée numérique se caractérise par une organisation tendue entre continuité (le scrolling) et arborescence (liens cliquables) et se destine à des objets divers (ordinateurs, tablettes, smartphones) qui engendrent des gestes spécifiques suivant s’ils sont pourvus de dispositifs de pointage ou d’écrans tactiles. En outre, la question de la taille des écrans s’avère fondamentale : davantage que dans le cas des textes ou des vidéos, le changement d’échelle a des conséquences sur la forme des récits et sur la hiérarchisation canonique des unités de la bande dessinée papier (planche, strip, case). Ces contraintes de lisibilité se reportent-elles dans l’organisation des tables des matières ? Nous verrons que si les fonctions des tables des matières de la bande dessinée numérique recoupent partiellement celles des tables des matières littéraires (promotionnelle, « cartographique », organisatrice…), on assiste à un investissement marqué de la fonction économique, par exemple à travers le verrouillage de chapitres ou d’épisodes en accès payant. De ce point de vue, la comparaison avec d’autres types de supports, tels que les menus DVD ou les plateformes de vidéo à la demande, pourra s’avérer éclairante.
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