Intérêt des revêtements N-halamines dans la lutte contre le développement des bactéries et du biofilm
Résumé
L’enrayement du développement des biofilms ou de la prolifération de bactéries pathogènes est indispensable aussi bien pour des
raisons de santé publique que pour des raisons économiques. Pour les milieux hydriques, à ces fins, des biocides oxydants sont
fréquemment employés. Ils sont alors ajoutés ou directement produits (notamment par voie électrochimique) dans les eaux à traiter ou
immobilisés sur les surfaces à protéger des biosalissures. Les biocides oxydants employés renferment le plus souvent des atomes de
chlore ou de brome au degré d’oxydation +I. Le plus répandu de ces agents est l’hypochlorite de sodium (NaOCl ou eau de javel). Par
ailleurs, si ces atomes sont liés à un atome d’azote des fonctions chloramine ou bromamine (>N-Cl ou >N-Br) sont alors présentes.
Ces fonctions peuvent être contenues dans des composés organiques ou inorganiques telle que la monochloramine (NH2Cl).
Au cours de cette présentation, il sera montré qu’il est possible d’immobiliser de telles fonctions oxydantes à la surface de matériaux1
via (i) la modification chimique de protéines (BSA), (ii) la réduction électrochimique de sels de diazonium2 et (iii) la polymerisation
oxidative de dopamine.
Références
1- Antimicrobial N-halamine polymers and coatings: A review of their synthesis, characterization and applications. F. Hui, C.
Debiemme-Chouvy, Biomacromolecules 2013, 14, 585-601.
2- N-halamine coating formed via the electroreduction of in situ generated diazonium cations: toward antimicrobial surfaces. S. Gao,
H. Cachet, C. Debiemme-Chouvy. Surf. Interface Anal. 2016, 48, 630-635.