Etude de la corrosion de l’aluminium en couches minces d’électrolyte
Abstract
De nombreux phénomènes de corrosion (corrosion atmosphérique, marine, dans les sols, crevasse, courants vagabonds…) se déroulent dans des couches d’électrolyte dont l’épaisseur est inférieure à quelques centaines de µm. Dans ces milieux, à cause des modifications, induites par le confinement, du transport de réactifs et de la composition chimique de la solution (pH, accumulation de produits de corrosion…), les vitesses de corrosion observées peuvent être très différentes de celles mesurées en plein bain (volume d’électrolyte infini) [1]. Cependant, l’effet du confinement sur le processus de corrosion reste mal compris.
Dans ce travail, la corrosion de l’aluminium en solution Na2SO4 10-2 M a été suivie en plein bain et en couche mince d’électrolyte à l’aide d’un dispositif expérimental original développé au laboratoire [2]. Le comportement du métal a été étudié à des temps d’immersion relativement longs (jusqu’à 1 mois) par des méthodes électrochimiques (Spectroscopie d’impédance électrochimique) associées à des techniques d’analyse de surface (Microscopie électronique à balayage, Diffraction des rayons X), permettant un sondage des interfaces isolantes et conductrices. La résistance à la corrosion de l’aluminium ainsi que les propriétés de la couche de produits de corrosion (nature, épaisseur) sont analysées en fonction du temps d’immersion et de l’épaisseur du film d’électrolyte.
Références
[1] : M. Yamashita, H. Nagano, R. A. Oriani, Dependance of corrosion potential and corrosion rate of a low-alloy steel upon depth of aqueous solution, Corros. Sci. 40 (1998), 1447 – 1453
[2] : E. Remita, E. Sutter, B. Tribollet, F. Ropital, X. Longaygue, C. Taravel-Condat, N. Desamais, A thin layer cell adapted for corrosion studies in confined aqueous environments, Electrochim. Acta 52 (2007) 7715 - 7723