L’impact du premier conflit mondial sur l’économie belge. Une mutation coloniale ?
Abstract
Belgium hard suffered from the World War I. The economic impact in particular was considerable. The amount of the repairs asked in Germany demonstrates it. From this point of view, the Belgian and French economic interests converged widely. Furthermore, in both countries 1920s saw a spectacular, but nevertheless fragile economic recovery, as will reveal him the big world crisis at the beginning of 1930s.
It is thus interesting to wonder about the economic consequences of the conflict, so much at the global level, in particular that of the relations between the mother country and the territory of the Belgian Congo, than that of the banking companies (through the example of the Société générale de Belgique), manufacturers (Société de la Vieille Montagne, Solvay, Empain) or of services (Chemins de Fer et Entreprise, Pieux Franqui, Ackermans & Van Haaren). One of the hypotheses is that the World War I weakened the international position of the country, but boosted the economic integration of the Belgian Congo, so by opening to the national capitalism the ways of a temporary relaunching, according to a model which will still amplify the crisis of the 1930s and which is not without similarity with the way followed by France.
La Belgique a été durement frappée par la Première Guerre mondiale. L’impact économique en particulier a été considérable. Le montant des réparations demandées à l’Allemagne le démontre. De ce point de vue, les intérêts économiques belges et français convergeaient largement. De plus, dans les deux pays les années 1920 ont vu une reprise économique spectaculaire, mais néanmoins fragile, comme le révèlera la grande crise mondiale au début des années 1930. Il est donc intéressant de s’interroger sur les conséquences économiques du conflit, tant au niveau global, en particulier celui des relations entre la métropole et la colonie du Congo belge, que celui des entreprises bancaires (à travers l’exemple de la Société générale de Belgique), industrielles (Société de la Vieille Montagne, Solvay, Empain) ou de services (Chemins de Fer et Entreprise, Pieux Franqui, Ackermans & Van Haaren). L’une des hypothèses est que la Première Guerre mondiale a affaibli la position internationale du pays, mais a accéléré l’intégration économique du Congo belge, en ouvrant ainsi au capitalisme national les voies d’une relance temporaire, selon un modèle qu’amplifiera encore la crise des années 1930 et qui n’est pas sans similitude avec la voie suivie par la France.