Approches de la pensée décoloniale
Résumé
This article aims to interrogate on the complex relations between postcolonialism and decoloniality, as far as the criticism of Western imperialism is concerned, in the light of the concept of power’s and knowledge “coloniality”. The triumph of postcolonial studies is analyzed as a proof of North American linguistic and cultural supremacy which keep colonizing knowledge, to the detriment of other languages such as Spanish, seen as less prestigious. We also focused on the role that a University as the “University of the French West Indies” could play in such a discussion with a status of French institution settled in the West Indies. Knowing that the research within this university is approved by French institutions, is it really possible to implement a “decolonial” knowledge, in spite of an unquestionable legitimacy?
En esta ponencia, se analizan las relaciones complejas y ambivalentes existentes entre « postcolonialismo » y « decolonialidad », dentro del debate crítico contra el imperialismo occidental, a la luz de las nociones de « colonialidad del poder » y « colonialidad del saber ». Se considera así que el éxito de los estudios postcoloniales es señal de la supremacía de la lengua y de la cultura norteamericanas que siguen colonizando los saberes, a expensas de otros idiomas como el español, percibido como menos prestigioso en la esfera epistémica. A continuación nos interesamos en el papel que puede desempeñar, en dicho debate, la Universidad de las Antillas que está ubicada en el Caribe francés, pero que sigue siendo una institución francesa y europea, cuyos saberes se legitiman por la ex-metropóli francesa. En tales condiciones, ¿ hasta qué punto esta universidad podrá desarrollar una postura crítica contra los saberes occidentales, aunque tiene toda legitimidad, como ex-colonia, para hacerlo ?
Cet article vise à interroger les relations complexes et ambivalentes entre postcolonialisme et décolonialité, dans les démarches critiques contre l’impérialisme de l’Occident, à la lumière des notions de « colonialité » du pouvoir et du savoir. Le triomphe des études postcoloniales est ainsi analysé comme la marque de la suprématie de la langue et de la culture nord-américaines qui continuent de coloniser le savoir, au détriment des analyses et courants portés par des langues jugées moins prestigieuses, comme l’espagnol. Une attention particulière est aussi portée au rôle que peut jouer dans un tel débat, une université comme l’Université des Antilles, implantée au cœur de la Caraïbe, avec un statut d’institution française et européenne. Dans la mesure où les études menées au sein de cette université sont validées par les structures universitaires françaises, est-il réellement possible d’y développer un savoir décolonial dont la légitimité est pourtant incontestable ?