Raphaël Confiant, passeur de langues et auto-traducteur
Abstract
Raphaël Confiant’s writing is often mistakenly compared to that of Patrick Chamoiseau, from the point of view of a creolisation of French. This is not the case, as Confiant refuses to inscribe Creole in his texts, seeking instead to make it invisi- ble. In fact, he deploys a whole series of strategies aimed at modifying the expected images of literary French by drawing on the richness of ancient dialects, on the lexical treasure of Romance languages and on the various resources offered by the literal translation of Creole. This is what we will try to show in this article.
A menudo se equipara erróneamente la obra de Raphaël Confiant con la de Patrick Chamoiseau, sobre todo en lo que se refiere a la criollización del francés. No es el caso, ya que Confiant se niega a incluir el criollo en sus textos, tratando más bien de hacerlo invisible. De hecho, despliega toda una serie de estrategias destinadas a modificar las imágenes esperadas del francés literario recurriendo a la riqueza de los dialectos antiguos, al tesoro léxico de las lenguas romances y a los diversos recursos que ofrece la traducción literal del criollo. Esto es lo que intentaremos demostrar en este artículo.
L’écriture de Raphaël Confiant est souvent assimilée, à tort, à celle de Patrick Chamoiseau, notamment sous l’angle de la créolisation du français. Il n’en est rien car Confiant se refuse à inscrire le créole dans ses textes, cherchant plutôt à rendre invisible ce dernier. De fait, il déploie toute une série de stratégies visant à modifier les images attendues du français littéraire en puisant dans la richesse des dialectes anciens, dans le trésor lexical des langues romanes et dans les diverses ressources offertes par la traduction littérale du créole. C’est ce que nous nous attacherons à montrer dans le présent article.