Les principales représentations d'Univers des « Anciens » et leur survie iconographique au Moyen Âge
Abstract
Biblical Genesis has been widely and publicly illustrated in the Middle Ages as seen in the narthex of the St Marc basilica in Venice, and also, more discretely in manuscript illuminations such as those deposited in the Vatican library. A careful study of these representations indicates that the authors did not have the Hebrew but the Greek model in mind. Hence, miniaturist and mosaicists who had to transcribe biblical texts in drawings used partial modifications, omissions and copy-and-paste methods to express their opinion without paying excessive respect to the Scriptures. This freedom of opinion would disappear at the Renaissance to come back in the middle of the eighteenth century.
Au Moyen Age, les récits de la création selon la Bible ont été illustrés d’une façon très visible, comme dans le narthex de la basilique Saint Marc à Venise, mais aussi, plus discrètement, dans les enluminures de manuscrits bibliques. L’étude de la mosaïque vénitienne et de quelques exemples de ces bibles conservées dans la bibliothèque vaticane montre que le modèle d’Univers des clercs de l’époque était celui des Grecs et non celui des Hébreux. À cette contradiction externe s’ajoutait une contradiction interne puisque le texte de la Création biblique était lu comme n’en faisant qu’un, alors qu’il s’agit de l’accolement de deux récits bien différents. La façon dont les mosaïstes et miniaturistes ont esquivé ces obstacles montre que les clercs médiévaux n’avaient pas une lecture intégriste de la Bible et que, en fonction de savoirs qu’ils estimaient dignes d’intérêt, ou même de la simple logique de l’exposé, ils pouvaient discuter, modifier, négliger même, ces écrits. Cette liberté disparaîtra à la Renaissance et il faudra attendre plus d’un siècle pour revenir à ce qui était licite au temps des cathédrales.
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