“Glorious Fairies” from Charles Perrault
« Les Fées illustres » de Charles Perrault
Abstract
If Perrault’s modern ambition in Histoires ou Contes du temps passé is no longer to be proved, the present study invites us to discover an apology for the French language, hidden by the veil of an allegory, and the storyteller’s tribute to some of its tutelary figures. Indeed, what part does the fairy play in the modern fairy-tale project, if not the one of representing the poets who, in Perrault’s eyes, enabled the consecration of the French language as the literary language in the end of the 17th century? It is this allegorical tribute that we offer to study through three tales reread in the light of the Parallèle des Anciens et des Modernes and the Hommes Illustres: “Sleeping Beauty”, “The Fairies” and “Cinderella”. In the specific powers of each fairy, the storyteller gives to recognize the original style of a poet and the value of his contribution to the triumph of the Moderns.
Si l’ambition moderne de Perrault dans les Histoires ou Contes du temps passé n’est plus à démontrer, la présente étude invite à y découvrir, masquée sous le voile de l’allégorie, une apologie de la langue française, et l’hommage du conteur à quelques-unes de ses figures tutélaires. Quelle part en effet échoit au personnage de la fée dans le projet moderne des contes, sinon celle de figurer les poètes qui, aux yeux de Perrault, ont permis la consécration de la langue française comme langue littéraire en cette fin du xviie siècle ? C’est cet hommage allégorique que nous proposons de mettre au jour à travers trois contes — « La Belle au bois dormant », « Les fées » et « Cendrillon » — relus à la lumière du Parallèle des Anciens et des Modernes et des Hommes illustres. Dans les pouvoirs propres à chaque fée, le conteur donne à reconnaître la manière originale d’un poète et la valeur de sa contribution au triomphe des Modernes.