Sound symbolism in names: a case study in Mandarin
Le symbolisme phonétique des noms propres : étude de cas en mandarin
Abstract
This study attempts to provide empirical evidence of phonosemantic correlation in certain types of Mandarin proper names. The framework within which it is conducted is analogical linguistics, where analogy is considered as a cognitive process that relies on a similarity relation (binary or proportional) between two (or more) entities established, consciously or unconsciously, by a singular individual in a particular context. The similarity in question here is that of the signifier with the signified or the referent (heterogeneous similarity). It corresponds to what is usually called phonetic symbolism.
We have constituted three corpora with proper names attested in Chinese which belong to various domains: video games, children’s literature, and commercial market. Using a quantitative approach, we found that specific phonological structures (phoneme, tone, and syllabic combination) of the characters’ proper names and brand names are associated with specific characteristics of the referents: physical characteristics (gender, strength, nature of the characters) or emotional characteristics (positivity versus negativity). In other words, the use of certain phonological structures seems to privilege certain meanings. We also performed a matching test between the stimulus sounds and the features we examined to verify our observations. Most of the results seem to be confirmed and show consistency between the native Chinese and French participants. Finally, this research adds to the growing literature that analyzes cross-modal correspondences from a cognitive perspective. It suggests that the perception of phonetic symbolism is linked to bodily perception and human interaction with the world.
Cette étude tente d’apporter des preuves empiriques d’une corrélation phonosémantique dans certains types de noms propres en mandarin. Le cadre dans lequel elle est menée est celui de la linguistique analogique, où l’analogie est considérée comme étant un processus cognitif qui repose sur une relation de similarité (binaire ou proportionnelle) entre deux entités (ou plus) établie, consciemment ou non, par un individu singulier dans un contexte singulier. La similarité en cause est ici celle du signifiant avec le signifié ou le référent (similarité hétérogène). Elle correspond à ce que l’on nomme usuellement le symbolisme phonétique. Nous avons constitué trois corpus avec des noms propres attestés en chinois qui relèvent de domaines diversifiés : jeu vidéo, littérature enfantine et marché commercial. À l’aide d’une approche quantitative, nous avons constaté que certaines structures phonologiques (le phonème, le ton et la combinaison syllabique) des noms propres des personnages et des noms de marques sont associées à certaines caractéristiques des référents : caractéristiques physiques (le genre, la force, la nature des personnages) ou émotionnelles (positivité versus négativité). En d’autres termes, l’emploi de certaines structures phonologiques semble privilégier certaines significations. Nous avons effectué également un test d’appariement entre les sons stimuli et les caractéristiques que nous avons examinées pour vérifier nos observations. La majorité des résultats semblent confirmés et montrent une cohérence entre les participants natifs chinois et les participants français. Finalement, cette recherche s’ajoute à une littérature croissante qui analyse les correspondances transmodales d’un point de vue cognitif. Elle suggère que la perception du symbolisme phonétique est liée à la perception corporelle et à l’interaction humaine avec le monde.