Dérives dans le Raval
Résumé
The documentary by José Luis Guerin, Work in progress, opens and closes with two travellings. The first is an archive of 1959, filmed in 8 mm by Joan Colom, where we follow a sailor in the Barcelona Raval; the last is a sequence shot, built like a performance, that seems to seal the bonds woven during the shooting between the team and the young protagonists of this open epilogue. In between, in the center of the film, lays all the loneliness and misery of the left behind by a world eager for speculation, shown by the wandering of Antonio – the ancient sailor – in the ruins of the deserted Raval. These three drifts are the symptoms of an ill-being linked to the margin, but also a beautiful lesson of cinema
Le documentaire de José Luis Guerin, En construcción, s'ouvre et se ferme par deux travellings. Le premier est une archive de 1959, filmée en 8 mm par Joan Colom, où l'on suit un marin dans le Raval barcelonais ; le dernier est un plan séquence, construit comme une performance, qui semble sceller les liens tissés durant le tournage entre l'équipe et les jeunes protagonistes de cet épilogue ouvert. Entre les deux, au centre du film, c'est toute la solitude et la misère des laissés-pour-compte d'un monde avide de spéculation, que montre l'errance d'Antonio-l'ancien marin-dans les ruines du Raval désert. Ces trois dérives sont les symptômes d'un mal-être lié à la marge, mais aussi une belle leçon de cinéma.
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