Le nouvel Ion : Poetæ docti et psychanalyse dans les années 1920 - Sorbonne Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Le texte et l'idée Année : 2005

Der neue Ion: Poetæ docti und Psychoanalyse in den 1920er Jahren

The New Ion: Poetæ docti and psychoanalysis in the 1920s

Le nouvel Ion : Poetæ docti et psychanalyse dans les années 1920

Résumé

Dieser Aufsatz schlägt vor, Platons Dialog Ion nicht als eine Reflexion über dichterische Inspiration, sondern über den Status der spezifischen „Erkenntnis des Dichters“ zu lesen und Spuren einer solchen ‚platonischen Poetik‘ in der literarischen Moderne zu finden. In einem solchen ‚neuen Ion‘ versuchen Schriftsteller wie Robert Musil, Hermann Hesse und Italo Svevo, den Status dessen zu klären, was ihrer Erkenntnis zugrunde liegt, und es von den (Natur)wissenschaften abzugrenzen, insbesondere hier von der Psychoanalyse. Nach der „Überwindung des Naturalismus“ und seines Anspruchs auf Wissenschaftlichkeit um die Jahrhundertwende unterscheiden die Autoren ihre Tätigkeit von der des Analytikers (und Psychologen), indem sie den Zusammenhang von (Selbst-)Beobachtung, Rationalisierung und Intuition neu definieren.
This paper proposes to read Plato’s short dialogue Ion not as a reflection on poetic inspiration, but on the status of the writer’s specific knowledge, and to find traces of such ‘Platonic poetics’ in literary modernity. In such a ‘new Ion’, writers such as Robert Musil, Hermann Hesse, and Italo Svevo seek to clarify the status of their knowledge and to separate it from sciences, and more specifically here from psychoanalysis. Starting from the ‘overcoming’ of naturalism and its claims to scientificity at the turn of the century, the writers differentiate their activity from that of the analyst (and psychologist) by proposing a new articulation of the dimensions of (self-)observation, rationalisation, and intuition.
Cet article propose de lire le petit dialogue Ion de Platon non pas comme une réflexion sur l’inspiration poétique, mais sur le statut de la connaissance spécifique de l’écrivain, et de retrouver les traces d’une telle ‘poétique platonicienne’ dans la modernité littéraire. Dans un tel ‘nouvel Ion’, des écrivains comme Robert Musil, Hermann Hesse et Italo Svevo cherchent à préciser le statut de ce qui fonde leur connaissance et à le séparer des autres savoirs en plein essor, et plus précisément ici de la psychanalyse. Partant du « dépassement » du naturalisme et de ses prétentions à la scientificité au tournant du siècle, les écrivains distinguent leur activité de celle de l’analyste (et du psychologue) en proposant une nouvelle articulation des dimensions d’(auto)observation, de rationalisation et d’intuition.
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Citer

Jean-François Laplénie. Le nouvel Ion : Poetæ docti et psychanalyse dans les années 1920. Le texte et l'idée, 2005, 20, pp.69-89. ⟨hal-03165722⟩
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