Cine, ideología y género : la “femme fatale” al servicio de la falsificación de la historia en Mare Nostrum (Rafael Gil, 1948)
Abstract
Rafael Gil realiza la película Mare Nostrum, en un momento en el que España, intentando hacer olvidar su proximidad con las fuerzas del Eje durante la Segunda Guerra Mundial, se acerca a Estados Unidos en el ámbito de la reconfiguración geopolítica de la Guerra Fría. Este artículo analiza el modo en que un personaje de mujer fatal, interpretado por María Félix, permite falsear el papel de España durante la Segunda Guerra Mundial, insistiendo en la "neutralidad" del país. A través de la figura heroica del capitán Ferragut, seducido por una sirena nazi, la película puede interpretarse como una alegoría de España, atraída por la seducción
Le film Mare Nostrum de Rafael Gil est réalisé à un moment où l’Espagne, essayant de faire oublier sa proximité avec les forces de l’Axe pendant la Seconde Guerre mondiale, se rapproche des États-Unis dans le cadre de la reconfiguration géopolitique de la guerre froide. Cet article analyse la façon dont un personnage de femme fatale, interprété par María Félix, permet une falsification du rôle de l’Espagne durant la Seconde Guerre mondiale, en insistant sur la « neutralité » du pays. À travers la figure héroïque du Capitaine Ferragut, séduit par une sirène nazie, le film peut être interprété comme une allégorie de l’Espagne tentée par la séduction nazie, puis repentie pour finir par lutter aux côtés des Alliés, ce qui constitue une licence fictionnelle assez stupéfiante. Ce tour de magie est réalisé grâce au personnage de la vampiresa,sur laquelle retombe l’entière responsabilité de la faute, alors que Ferragut (Fernando Rey) parvient à se racheter de son péché, libéré, par la narration et la mise en scène, de toute responsabilité.
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